L’Australie justifie ce projet d’interdiction par les risques que les médias sociaux peuvent présenter pour la santé physique et mentale.
Le Premier ministre australien Anthony Albanese souhaite que les enfants aient de véritables contacts sans les effets néfastes des médias sociaux. Image d’illustration. Hollandse Hoogte/Shutterstock, AOP
Le gouvernement australien envisage d’interdire les médias sociaux aux enfants, rapporte l’agence de presse Reuters.
L’annonce du plan a été faite par le Premier ministre australien Anthony Albanese, mardi 10 septembre. Le plan devrait être lancé dans les prochains mois.
Albanese justifie son intention par les risques des médias sociaux. Depuis plus d’une décennie, diverses recherches menées dans le monde entier indiquent que l’utilisation des médias sociaux est liée à une santé physique et mentale altérée, en particulier chez les enfants et les jeunes.
– Je veux voir les enfants passer des équipements aux terrains de football, jouer au tennis et nager, a déclaré Albanese sur la chaîne de radio publique australienne ABC.
Le Premier ministre ne précise pas à quel âge les restrictions s’appliqueraient. Il affirme toutefois que « ses regards sont tournés vers les 14-16 ans ».
– Nous voulons que les enfants vivent de véritables expériences avec de vraies personnes, car nous savons que les médias sociaux causent des dommages sociaux, a poursuivi Albanese.
Albanese se dit préoccupé par les effets du harcèlement en ligne et sur les réseaux sociaux sur la santé mentale des enfants. Il souligne à quel point il est facile d’être exposé à des contenus pouvant nuire aux enfants sur les réseaux sociaux.
En juillet dernier, les autorités australiennes d’eSafety ont demandé aux sociétés en ligne de présenter des moyens par lesquels elles pourraient empêcher les enfants de voir des contenus pornographiques et autres contenus préjudiciables sur leurs plateformes. S’il n’y a pas d’explication détaillée, eSafety a annoncé que des réglementations limitant l’ensemble du secteur étaient à venir.
Un défi mondial
L’Australie n’est pas le premier pays à tenter de restreindre l’utilisation des réseaux sociaux par les mineurs.
Diverses difficultés juridiques et technologiques ont souvent fait obstacle à l’établissement de restrictions. Par exemple, masquer l’adresse IP elle-même crée des défis pour la mise en œuvre des restrictions.
– Il s’agit d’un problème mondial auquel de nombreux gouvernements sont confrontés. Nous savons que ce n’est pas facile. Si tel avait été le cas, de nombreux pays auraient déjà agi, a déclaré Albanese.