L’athlète mexicain de gymnastique artistique participe à ses troisièmes Jeux olympiques et a reçu de nombreux applaudissements à la Bercy Arena. Mais son histoire ne s’est pas déroulée sans obstacles : d’abord les préjugés


ÀLexa Moreno est la plus grande athlète mexicaine de gymnastique artistiquepionnier d’un sport dans lequel le Mexique n’avait jamais brillé. Elle a atteint les Jeux olympiquessurmonter la fatigue et l’entraînement, mais aussi le poids des préjugés qui lui sont tombés dessus sur les réseaux sociaux et au-delà, en raison de son apparence physique «pas conforme aux canons esthétiques classiques de la gymnastique artistique».

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Alexa Moreno contre le body shaming

Née à Mexicali et née en 1994, Alexa Moreno participe cette année à ses troisièmes Jeux olympiques. Médaille de bronze aux Championnats du monde de Doha 2018, également à l’Arena Bercy, il a reçu de nombreux applaudissements après son premier saut. Malgré le body shaming dont elle a été victime lors des Jeux de Rio 2016, l’athlète ne s’est jamais laissée décourager et a continué à se battre pour arriver là où elle rêvait.

Si ça fait mal, lâchez prise…

« J’étais triste. Tout cela m’a vraiment fait mal. Je ne suis pas un robot sans émotions – disait alors Moreno, cité par République –. Toutefois, mes parents étaient là et m’ont aidé à revenir sur terre». Moreno, en fait, ne se souciait pas des critiques, conscient qu’être aux Jeux olympiques est déjà un excellent résultat.

Alexa Moreno fait partie des championnes de gymnastique artistique aux Jeux de Paris 2024 (Getty Images)

Le moment de la vengeance

Après Rio, il y a eu en tout cas une interruption de deux ans de la gymnastique. Cependant, lorsqu’il revient sur la plate-forme, ai Jeux de Doha 2018c’est l’heure de la vengeance : remporte le précieux bronze au saut de chevals’entraîne dans l’académie de Simone Biles et devient également une « Barbie », à l’occasion du 65e anniversaire de Mattel.

La célèbre entreprise américaine de jouets a en effet donné vie à Barbie-Alexa, une version spéciale de la poupée emblématique qui met en scène l’athlète mexicain, dans le but de célébrer la diversité.

Unique et extraordinaire

Mais Moreno a également publié son premier livre pour enfants Alexa Moreno – Singulière et extraordinaire: le but est inspirerà travers l’histoire de sa vie, garçons et filles suivre leurs rêves «parce que celui qui travaille avec amour, passion et discipline voit tous ses rêves se réaliser».

Après avoir assisté aux compétitions de gymnastique des Jeux olympiques de Sydney de 2000, en effet, Alexa savait qu’un jour elle représenterait le Mexique dans un événement sportif international. Et dans le livre, l’athlète partage une grande partie de sa vie, depuis les premiers instants où il a commencé à faire de la gymnastique, à l’âge de trois ans, jusqu’à atteindre des compétitions de classe mondiale.

Alexa Moreno aux Jeux olympiques de Paris 2024 (Getty Images)

Ne jamais abandonner

Mais derrière toutes les conquêtes, il y a aussi l’autre Alexa : celle passionnée de musique, de voyages et de nature. Celui qui aime les âmes et la culture japonaise. Une personne avec des sautes d’humeur, des bons et des mauvais jours, des rêves et des frustrations. Un’Alexa que peu de gens connaissent et qui a appris dès son plus jeune âge à ne pas abandonner.

Alexa Moreno aura 30 ans lors des JO et sa détermination n’a pas changé : « Je veux profiter de ma maturité d’athlète ici à Paris. Il y a eu des moments où j’avais des doutes, mais quand cela arrivait, j’étais capable de très bien les gérer. Maintenant, je suis là pour bien faire. Gagner, participer, me montrer. » Les applaudissements sont tout pour elle.

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