L’article 43 du décret sur l’azote est-il le coup de grâce pour 7.000 éleveurs flamands ?

Le dossier de l’azote continue de susciter des troubles. Revue agricole Feutre souligne désormais un article du décret sur l’azote présenté par la N-VA et Open Vld « en conséquence duquel 7.000 des 8.000 exploitations d’élevage flamandes ne peuvent pas bénéficier d’une nouvelle autorisation ». Oops.

Jeroen Van Horenbeek

Fin juillet, la N-VA et Open Vld ont soumis à un rythme accéléré le décret sur l’azote au Parlement flamand. Une mesure d’urgence que les parties estiment nécessaire pour sauver le permis d’Ineos. L’entreprise chimique britannique souhaite construire un nouveau craqueur d’éthane dans le port d’Anvers. Selon la N-VA et Open Vld, un décret sur l’azote voté est crucial pour assurer légalement le redémarrage du projet. Cd&v n’en est pas convaincu et milite pour une solution différente pour Ineos.

Feutre attire désormais l’attention sur un article de l’accord sur le renouvellement des licences des exploitations d’élevage. Selon le magazine, cela va bien plus loin que les accords de l’accord politique de mars. L’article 43 en question précise que désormais « aucun permis n’est possible » pour les exploitations d’élevage ayant un score d’impact supérieur à 0,028 pour cent. Le score d’impact détermine dans quelle mesure une réserve naturelle voisine est affectée par les émissions d’azote d’une entreprise agricole.

L’article 43 semble être en contradiction avec l’accord de mars selon lequel les fermes d’élevage existantes peuvent être réautorisées au-delà d’un score d’impact de 0,028 pour cent. Ou temporairement, jusqu’en 2030, s’ils ne font pas d’efforts pour réduire leurs émissions d’azote. Ou indéfiniment s’ils atteignent leurs objectifs. Pour les porcs, par exemple, cela représente moins 60 pour cent d’émissions.

« En chiffres absolus, cela signifie que sur les 8.000 élevages professionnels que compte la Flandre, 7.000 devront cesser leurs activités dans un laps de temps relativement court », écrit-il. Feutre. Une estimation confirmée par le cabinet du ministre flamand de l’Agriculture Jo Brouns (CD&V). Il affirme depuis un certain temps que le décret sur l’azote présenté par la N-VA et Open Vld ne constitue pas une mise en œuvre correcte des accords. « C’est l’un des points qui nous préoccupent beaucoup », a-t-il déclaré.

Le cabinet du ministre flamand de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA) s’apaise. Les accords de mars seront effectivement respectés, affirme-t-on. « Et nous vous l’avons déjà fait savoir aussi Feutre, que si des éclaircissements sont nécessaires, des amendements sont possibles. En bref : la panique n’est pas nécessaire. Demir fait référence à l’avis du Conseil d’État qui sera rendu début octobre. Il est plus que probable que le décret initial sur l’azote devra être adapté pour tenir compte des commentaires de l’organisme judiciaire.

Du Parlement flamand, Gwendolyn Rutten (Open Vld) estime que l’article 43 doit être réécrit. « Il est vrai que le décret sur l’azote contient un certain nombre d’erreurs inquiétantes, dont cet article. Malheureusement, ce n’est pas la première fois et ce n’est pas vraiment grave non plus. Imaginez simplement devoir relire tout cela en tant qu’agriculteur. En tant qu’Open Vld, nous disons donc depuis un certain temps qu’il faut laisser une marge d’ajustement et que nous ne voterons pour rien.”

Le dossier de l’azote suscite depuis un certain temps d’importantes tensions au sein du gouvernement flamand. Les ministres spécialisés Demir et Brouns, en particulier, se sont affrontés à plusieurs reprises. Alors qu’elle dénonce régulièrement le pouvoir de lobbying du Boerenbond au sein du CD&V, il estime que la N-VA prend très peu en compte l’avenir de l’agriculture flamande. On craint que le dossier de l’azote ne conduise à l’implosion de la coalition de centre-droit en difficulté plus tard cette année.



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