Larmes le dernier jour de la boulangerie qui doit fermer en raison de la crise énergétique


L’année prochaine, la boulangerie d’n Bekker de Haps aurait cent ans. Mais malheureusement ça n’en vient pas là. Car la boulangerie, aux six forteresses, est contrainte de fermer. La flambée des prix des matières premières et de l’énergie a tué l’entreprise. Les portes se fermeront définitivement samedi.

Le pain n’est plus disponible dans la boulangerie van d’n Bekker au centre de Boxmeer. Il n’a pas été cuit depuis mercredi. Il n’y a que des roulés à la saucisse brabançonne à vendre, quelques viennoiseries, des chaussons aux pommes et du pain à cuire à la maison.

« Le pain n’est nulle part aussi bon qu’ici. »

Les clients sont horrifiés par la fermeture. Et tout le monde ne l’avait pas encore entendu : « Est-ce qu’ils ferment ? Je ne le savais pas », s’indigne une femme de 93 ans. « Je pense que c’est tellement dommage qu’ils doivent s’arrêter, juste à cause des coûts énergétiques ». Elle n’a jamais connu que les boulangers doivent fermer pour cette raison dans sa longue vie.

D’autres clients sont aussi attristés par la fin de la boulangerie : « Vraiment affreux, le pain n’est nulle part aussi bon qu’ici. Et c’est très mauvais pour les dames qui travaillent ici », raconte un habitué.

« C’est formidable que les clients nous donnent un coup de main. »

Conny Jansen travaille chez d’n Bekker à Boxmeer depuis 1982. Elle est visiblement secouée par la nouvelle et peut à peine retenir ses larmes. « C’est terrible. Mais c’est bien que les clients viennent encore nous donner un coup de main. » Le personnel a reçu des cartes et des fleurs de clients réguliers, dit-elle.

Aucune offre, juste au revoir.
Aucune offre, juste au revoir.

Elle a été forcée de fermer, en raison des coûts sans cesse croissants, cela ne pouvait plus être fait, dit Conny. « Cela a commencé avec l’énorme augmentation des matières premières, puis la facture énergétique exorbitante s’est ajoutée à cela. Et il faut donc débrancher la prise. » Elle pense que d’autres cas suivront : « A Cuijk, un boucher et un magasin bio ont déjà fermé en raison des prix élevés de l’énergie ».

Pour les dames qui aiment y travailler depuis si longtemps, c’est une pilule amère. Mais c’est encore pire pour le boulanger lui-même, dit Conny, car après des années de travail acharné, il va bientôt se retrouver en restructuration de dettes.

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