L’Argentine moquée, Muhammad et Sarki envoient le Nigeria en quarts de finale

Les Africains passent malgré une heure de domination argentine. Siège final inutile de l’albiceleste, qui prend également une gravure sur bois avec Romero

Sensationnel à San Juan, où les hôtes disent au revoir au tournoi à la fin d’un défi dominé pendant de longues périodes. Au déchet argentin et au manque de régularité, le Nigeria a répondu des deux pattes mortelles en exploitant la vitesse de ses attaquants à la reprise. L’albiceleste se mord les mains pour une ébénisterie sensationnelle de Romero sur le momentané 1-0 Africain. Les sceaux de Muhammad et de Sarki récompensent plutôt un Nigeria doué pour résister et exploiter les quelques opportunités créées. Les Africains retrouvent ainsi les quarts de finale après onze ans et trois éliminations consécutives en huitièmes de finale. Maintenant, ils affronteront le vainqueur de l’Equateur-Corée du Sud.

Poussée italienne

Mascherano modifie le onze de départ avec deux surprises : Romero pour Soulé dans le trio offensif derrière Veliz et Redondo dans l’entrejeu à la place de Perrone. Deux variations sur le thème qui ne changent rien à l’empreinte de l’albiceleste vue jusqu’ici, faite de possession de balle, d’échanges rapides et d’accélérations brutales. La première occasion porte la signature de Romero, avec un pied gauche juste haut, puis c’est aussi au tour d’Aguirre et Redondo (coupable d’avoir raté une tête facile à bout portant). Scénario tiré au bout d’une vingtaine de minutes, avec l’Argentine aux commandes totales et le Nigeria défendant en bloc dans les 15 derniers mètres. Les Nerazzurri Carboni dirigent souvent et volontiers les complots offensifs de l’Argentine, doués pour se déplacer entre les lignes et prêts à tirer (comme en clôture de première mi-temps avec un pied gauche venimeux largement dévié. Ce qui manque cependant à Seleccion, ce sont la lucidité et le concret pour exploiter la grande quantité de jeu et les intuitions de Carboni dans la finition.

POCHE ET OCCULTANT

La supériorité argentine se retrouve dans les 10 tirs à 1 en première 45′ et en deuxième mi-temps c’est la même musique. Pas même l’ombre d’un Nigeria proactif vu en première phase, aussi parce que le ballon est presque toujours entre les pieds des Argentins. Pas de poussée sur les ailiers et inexistantes les incursions de Lawal, jusqu’ici deux points forts du troisième classé de la dernière Coupe d’Afrique de catégorie. Mais à la 58e minute, ils font sursauter le public de San Juan avec un tir lointain d’Ogwuche qui touche la barre transversale. Un avertissement clair pour la défense de l’Albiceleste, rattrapée quatre minutes plus tard et, cette fois, avec des résultats mortels : la mauvaise fermeture de Giay sur la passe en profondeur de Jude pour Muhammad et les Africains devant dans la surprise générale. La répercussion pour l’Argentine a été formidable qui, malgré les contre-mesures de Mascherano, a mis une dizaine de minutes à réagir avant de passer tout près de l’égalisation avec Romero (superbe frappe lointaine qui a touché le poteau à gauche d’Aniagboso) et de prendre le KO définitif par le nouveau venu Sarki. , qui fixe le score à 2-0 d’une tête du centre de la surface. Au final, le public de San Juan était incrédule, voyant des Nigérians célébrer un exploit sensationnel.



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