L’arche est tendue dans la réserve naturelle de Gieten. « Il y a tout simplement plus de gardes forestiers en VTT que de tireurs »

Ce week-end de Pentecôte, une partie de la beauté naturelle de Gieten est le terrain de plus de quatre-vingts archers internationaux avec des arcs et des flèches. Un beau coup de pouce pour le sport nordique qu’est le tir à l’arc.

Normalement, la zone autour de la fouille Jonkers Zandgat près de Gieten est le domaine des coureurs, des chiens avec propriétaires et, surtout, de nombreux vététistes le dimanche matin.

Nature libre

Mais aujourd’hui, pas de grincements de freins, de pneus qui patinent dans le sable meuble ou de reniflement des arbres. Les affiches avec ‘Attention : champ de tir’ révèlent déjà quelque chose. Le doux coup de flèches dans les blasons et le bourdonnement anglais aux différents accents des buissons le rendent encore plus clair : voici les archers.

Il y en a quatre-vingts en tout. Écossais, Zélandais, Drents, Allemands et ainsi de suite, ils vont se battre avec différents arcs longs pendant la International Field Archery Association Dutch Open. L’organisation est entre les mains du club de tir à l’arc local de Gasselte.

Une petite mais fanatique association autour du noyau dur Petra, Christiaan et Bert. Tous les tireurs ayant de l’expérience aux Championnats d’Europe et du Monde. C’est leur branche sportive : tirer en pleine nature sur des terrains difficiles avec des cibles spéciales.

Chien effronté

Christiaan Oortmann : ,,Nous tournons dans toute l’Europe, mais nous aimons aussi le faire près de chez nous. C’est notre motivation pour ce week-end de privation de sommeil plein de défis logistiques. Et puis on se sacrifie parce qu’on ne peut pas participer. »

Selon l’organisation, s’il n’y a pas trop de compétitions de ce type aux Pays-Bas, c’est parce qu’il est difficile de fermer une réserve naturelle. Ce n’est bien sûr pas un luxe superflu avec des flèches volantes. Les archers dénoncent le monopole des vététistes. «Ils sont parfois brutaux et traversent tout et tout le monde avec des œillères. Ils pensent que la forêt n’appartient qu’à eux et obtiennent souvent tout l’espace dont ils ont besoin. Après tout, il y a plus de gardes forestiers VTT que de tireurs actifs », Petra Jager-Oortmann explique la bataille, à ses yeux, inégale autour des chemins forestiers.

Mais ici c’est différent. En bonne coordination avec l’association VTT locale, l’itinéraire cyclable habituel a été dévié ce week-end. «Ils viennent juste ici pour une tasse de café et une conversation. C’est une autre façon de procéder. »

En tant que membre wiederweerga

Les archers de Gieten doivent concourir ce week-end contre l’image après une publication Journal du Nord . Vendredi, l’histoire d’un tireur amateur à Aa en Hunze qui avait tiré sur sa femme dans la jambe sur sa propre propriété, sans intention, a été publiée. Nota bene dans la même commune que le port d’attache de l’association.

Oortmann : ,,Histoire très ennuyeuse à la veille de notre événement. Je connais la situation et je sais de qui il s’agit. Ce n’est pas un membre de notre club, mais bien sûr, nous recevons des réactions. »

Pour les membres de l’association, leur équipement ne doit pas être étiqueté comme une arme avec toutes les règles et autorisations qui vont avec. Mais ils apprécieraient un peu plus de contrôle lors de la vente. « Vous pouvez acheter des objets chinois jetés dans n’importe quel dépotoir ou sur Internet. En effet, un vendeur est obligé de se demander : avec quelle association tournez-vous ? Si un acheteur ne répond pas, il ou elle devrait rejoindre un club local », dit Oortmann.

Dépression

Fierté de l’association locale Damiën Davenschot (34) d’Emmen est impliqué dans un duel sportif autour de Jonkers Zandgat avec Daan Saft du Haaksbergsche Schutterij. Ils font partie des meilleurs archers des Pays-Bas. ,,Je t’ai finalement rattrapé », rayonne Davenschot après une bonne série de flèches. ,,On a encore vingt buts », pare Saft.

Davenschot est un cas particulier. Il a commencé le sport il y a deux ans à un âge relativement tardif et s’est immédiatement hissé au sommet. « J’étais à la maison avec une dépression. Sans travail, avec une hernie et des ligaments croisés déchirés. Je cherchais un sport qui pourrait m’aider à récupérer physiquement et mentalement. Puis il s’est avéré que j’avais aussi un talent. Le tir à l’arc m’a aidé à traverser une période difficile.

L’entraîneur Cristiaan Oortmann ne savait pas ce qu’il avait vécu pendant les cours d’essai de Davenschot. S’il avait commencé vingt ans plus tôt, il aurait facilement fait la sélection néerlandaise et aurait tiré aux Jeux olympiques. « Nous avons aidé avec du matériel, entre autres choses. C’est un honneur d’entraîner un tel talent. »

Sous les rivières

Davenschot n’entraîne certainement pas moins que les plus grands talents au centre sportif de haut niveau Papendal. Les journées de formation de huit heures sont la règle plutôt que l’exception. Damien est avide d’apprendre, passionné et facile à coacher, dit Oortmann. « Il écoute mieux avec un archet que sans », dit-il à portée de voix de Davenschot.

Avec cette année Ouvert Néerlandais prunelle de l’oeil et tireurs d’arc talentueux, l’association espère encore s’agrandir, organiser plus de compétitions et atteindre un niveau supérieur. « Les Pays-Bas comptent plus de dix mille tireurs, dont plus de sept mille vivent sous les grands fleuves. Il reste encore un monde à gagner. À partir de Gasselte. »



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