causa pandémie, crise climatique, économique, guerre ? Le fait est qu’au cours des dix dernières années, j’ai Les taux de dépression et d’anxiété ont augmenté de façon exponentielle. Chez l’adulte mais aussi, incroyablement, chez les jeunes. L’American Psychological Association dans le rapport « Stress in America 2020” parle d’un vrai lutte d’adolescence (13-17 ans) et jeunes adultes (18-23 ans) contre l’incertitudedans une situation de stress élevé qui génère des symptômes de dépression.
Parents anxieux d’enfants anxieux : que faire ?
Il est toujours plus difficile d’être jeune, et non moins difficile que ces jeunes d’être parent. Comment élever des enfants intrépides dans un monde d’angoisses ? Un guide, en ce sens, est offert par le livre La recette de la résilience (FrancoAngeli), écrit par Muniya S. Khanna et Philip C. Kendalldeux spécialistes du traitement cognitivo-comportemental de l’anxiété infantile.
Professeur d’université émérite et directeur de la Child and Adolescent Anxiety Disorders Clinic à Temple University, Kendall a fondé le programme Coping Cat, dont les principes fondamentaux sont énoncés dans le livre. Basé sur les principes de la TCC (Thérapie Cognitive Comportementale), il enseigne notamment aux enfants le plan FEAR : un acronyme pour rappeler les quatre étapes à suivre pour y faire face, la peur, au lieu de l’éviter. L’objectif ambitieux du cours est d’enseigner aux résilience: ou la « capacité à réagir de manière adaptative en période d’adversité, en développant une prise de conscience et une attitude compatissante envers notre expérience émotionnelle et physiologique ». Ça peut être fait? Et surtout, l’enseignement peut-il être transmis à ses enfants ?
Combattez la peur avec le plan FEAR
Avant de procéder ou d’essayer, il est essentiel de clarifier par vous-même les comportements et les conséquences qui renforcent ou entretiennent l’anxiété ressentie par l’enfant. Mais aussi ses propres comportements, ses propres réactions à l’anxiété ou aux comportements d’évitement de l’enfant. Il convient également de souligner que, en cours de route, les éléments suivants sont nécessaires : confiance dans la capacité de l’enfant à faire face à la situation, beaucoup patience et beaucoup j’écoute. Mais aussi gérer ses émotions (des études montrent que les jeunes anxieux ont des parents anxieux). Enfin, amusez-vous.
Face aux sensations bonnes et mauvaises, on s’abandonne souvent : « je suis triste » ou « je suis nerveux », pense-t-on, mais sans trop s’y attarder, comme s’il n’y avait rien à faire. Mais c’est précisément le moment où le plan FEAR peut être utilisé. Donc d’abord.
Étape P. Qu’est-ce que je ressens ?
Identifiez les symptômes physiologiques : est-ce une fausse alerte de combat ou de fuite ? Essayez de respirer profondément. La première étape dans la gestion des émotions est de les identifier. Et comprendre le processus physiologique sous-jacent. Pour cette raison, les psychologues recommandent de créer un « dictionnaire des sentiments » en découpant des photos de magazines, avec une légende qui les étiquette. Et quand l’émotion arrive, vous pouvez la nommer, la normaliser : vous n’avez pas à vous soucier des sensations. Ils ne sont que la façon dont le corps leur dit qu’ils sont anxieux ou qu’ils s’attendent à quelque chose de mauvais. Il peut également être utile de distinguer les soucis et les pensées négatives.
Dès que vous remarquez que vous vous sentez anxieux, triste ou tout autre sentiment agréable, il est temps de passer à l’étape A du plan PEUR.
Étape A : signifie « Est-ce que je m’attends à ce que de mauvaises choses se produisent ? »
Ce n’est pas parce que vous l’avez pensé que cela va arriver. Cela ne veut pas dire que c’est la seule façon de penser. Quelles sont les manières alternatives d’y penser ? Le but ici est de créer une prise de conscience de nos schémas de pensée, afin que nous puissions choisir les points de vue et les interprétations les plus précis et les plus utiles de la situation.
Cela peut être utile distinguer les soucis des pensées négatives. Les premiers commencent souvent par les mots « Et si… » Et si je fais une erreur et que tout le monde se moque de moi ? Et si mes parents me manquent et que je veux rentrer à la maison ? Et si j’ai une mauvaise note et que mes parents se fâchent contre moi ? Les pensées tristes concernent généralement le fait de ne pas être assez bon ou que les choses iront toujours mal. Ils comprennent généralement les mots « je ne peux pas », « tous », « jamais » ou « toujours » … Je ne peux pas courir comme les autres enfants. Je ne suis pas doué pour parler aux gens. Je m’ennuie tellement de tout. Je ne suis jamais invité à quoi que ce soit. Je fais toujours pire que tous les autres enfants.
Quand une façon de penser devient une habitude
Nous savons que notre façon de penser devient une habitude avec le temps. Pour cela, le but ici est de faire acquérir à l’enfant conscience de son schéma ou de son style de pensée. Reconnaître facilement les « pensées fréquentes » permet de les gérer plus rapidement et plus facilement la prochaine fois qu’elles surviennent.
Mais parfois le cerveau avertit sans qu’il y ait une réelle situation de danger. La suggestion est alors d’utiliser une série de questions « défi » chaque fois que l’alarme se déclenche. Par exemple. J’ai déjà eu ce souci : que se passe-t-il habituellement ? Mon inquiétude me dit toujours que si les choses tournent mal, ma vie sera ruinée. Mais est-ce vraiment une situation qui ruine la vie? Ou est-ce juste une situation difficile ? Est-il utile d’y penser maintenant ? Combien de temps est-ce que je veux passer à y penser comme ça ?
L’étape U : Utilité des actions Dans chaque situation
En cas de problème, quelles sont les options ? Approche plutôt qu’évitement. Nous travaillons pour être en mesure de contrôler notre réponse, plutôt que de réagir purement par instinct : nous voulons que nos enfants choisissent les actions qui les aideront le plus à se rapprocher de leur objectif. C’est pourquoi il est essentiel de les encourager et même de leur créer des opportunités pour relever des défis, sans éviter les sentiments négatifs. Ceux qui évitent finissent par assimiler que les choses sont vraiment stressantes et difficiles, et qu’il n’est pas en mesure de les gérer. Le « mauvais » sentiment continuera à surgir dans les situations où il y a un défi, et peut même devenir plus fort avec le temps. Si l’évitement continue à se développer comme un modèle, on finira par se décrire comme vulnérable et incapable.
À l’inverse, aborder les défis, les peurs et l’inconnu – plutôt que de les éviter – est le moyen le plus rapide et le plus durable de développer la confiance en soi, l’adaptabilité et la résilience, et de réduire l’anxiété.
Lorsque votre enfant essaie de décider quoi faire lorsqu’il se sent inquiet ou anxieux, il doit faire le contraire de ce que le souci veut qu’il fasse. Cela l’aide à procéder par petites étapes, l’aidant à décomposer le défi en tous ses aspects et l’invitant à affronter chacun d’eux, un à la fois.
Le col RA. Résultats et récompenses à atteindre
Fixez-vous des attentes réalistes. Concentrez-vous sur les efforts, pas sur les résultats. Renforcez toute approche des situations difficiles avec une récompense. Les trois premières étapes du plan encouragent un état d’esprit d’apprentissage, de croissance et de progrès, plutôt que de réussite et d’échec. Approche plutôt qu’évitement. L’étape RA, la dernière étape du plan, rappelle à l’enfant d’apprendre des résultats et de se récompenser pour avoir pris les actions et les attitudes qui l’ont aidé à se rapprocher de ses objectifs.
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