L’année en un mot : Trusonomics


(nom) un programme radical d’économie de marché libertaire basé sur des réductions d’impôts non financées. A manier avec beaucoup de prudence.

Le passage éphémère de Liz Truss en tant que Premier ministre britannique restera dans les mémoires principalement pour ses efforts infructueux visant à remodeler des décennies d’orthodoxie économique et à ruiner les hypothèques de millions de personnes. Sa place dans l’histoire politique est assurée par un portemanteau ; un grave avertissement aux futurs décideurs.

L’ascension politique de Truss a commencé dans un milieu intellectuel de groupes de réflexion libertaires qui prêchaient une expansion économique agressive par le biais de baisses d’impôts et de réformes du côté de l’offre. Ils pensaient que la réduction des impôts, y compris pour les plus riches, était essentielle pour créer une économie plus dynamique.

Malgré le ralentissement mondial, Truss a fait valoir que le moment était venu de «faire grand ou de rentrer chez lui», de «faire vite et de casser des choses». À quelques années seulement du retour des Britanniques aux urnes, elle a fait valoir que défaire des décennies de pensée centriste était la seule voie vers une cinquième victoire historique pour les conservateurs.

Le dicton de Trussonomics était qu’une croissance plus élevée devait être obtenue à tout prix – même si elle reposait sur le principe non conservateur de plus d’emprunts, pas de prévisions budgétaires et aucune garantie institutionnelle que les réductions d’impôts finiraient par se payer.

Et ces coûts se sont avérés très élevés. Lorsque le chancelier de Truss, Kwasi Kwarteng, a dévoilé le « mini » budget en septembre, les marchés l’ont rejeté. Sterling et dorures ont chuté, frappant 300 milliards de livres sterling hors du marché boursier britannique.

Ses fans ont été réticents à reconnaître les dommages causés par l’expérience. Truss elle-même a récemment dit à des amis qu’elle poursuivrait la lutte pour réduire les impôts et remodeler l’État britannique, malgré le programme qui lui a valu le titre douteux de Premier ministre le plus court de tous les temps.

Le vrai problème, diront bientôt les vrais croyants, n’est pas la Trussonomics elle-même. C’est que la vraie Trussonomics n’a jamais été essayée.

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