L’animation de l’examen peut être incluse dans le certificat

Les élèves dyslexiques peuvent avoir une note dans leur diplôme d’études secondaires indiquant leurs difficultés en lecture et en orthographe. Beaucoup considèrent cela comme discriminatoire. 28 juin 2023 | 1:24 minutes


Problèmes de lecture et d’écriture – c’est ce avec quoi les personnes dyslexiques sont aux prises. En Allemagne, cela concerne au total 3,5 millions de personnes. Dans certains Länder, l’orthographe des élèves dyslexiques n’est donc pas évaluée.

Les trois plaignants bavarois trouvent injuste que cela se reflète finalement dans le certificat d’Abitur. Ils considèrent cette note comme une discrimination inadmissible à l’égard des personnes handicapées et une violation de l’égalité des chances en vertu de la loi sur les examens. La Cour constitutionnelle fédérale décide aujourd’hui si tel est réellement le cas. (Az. 1 BvR 2577/15 etc.)

Succès partiel : l’avis sur la dyslexie est inconstitutionnel

Les trois plaignants ont intenté une première action en justice en 2010, juste après avoir obtenu leur diplôme d’études secondaires. Cinq ans plus tard, ils ont finalement obtenu un succès partiel : le Tribunal administratif fédéral a décidé que la dyslexie elle-même ne pouvait plus être mentionnée dans le certificat.

Après tout, d’autres handicaps comme une mauvaise vue ne sont pas non plus mentionnés. Il s’agit de données hautement personnelles et intimes. Toutefois, si l’orthographe n’est pas du tout évaluée, elle peut quand même être incluse dans le certificat.

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Protection des grades et compensation des désavantages

La non-évaluation de l’orthographe fait partie des mesures de protection des notes. Il existe également des mesures pour compenser les désavantages. Ceux-ci pourraient par exemple ressembler à ceci : les étudiants :

  • passer un examen oral au lieu d’un examen écrit,
  • être autorisé à utiliser un ordinateur portable avec correction orthographique automatique
  • ou obtenir plus de temps.

Cette compensation des désavantages n’est pas mentionnée dans l’attestation.

Dans la plupart des États fédéraux, la protection des notes prend fin au lycée ; il n’y a alors qu’une compensation pour les désavantages. Le fait que les élèves bavarois bénéficient d’une protection de classe même après la dixième année est en fait une bonne chose, déclare la porte-parole de l’Association fédérale pour la dyslexie et la dyscalculie, Annette Höinghaus. Seule la note du certificat doit simplement disparaître.

Nous exigeons que la non-évaluation orthographique compte comme compensation pour les désavantages et ne soit donc pas mentionnée dans le certificat. Ce n’est pas un privilège, juste une compensation.

Annette Höinghaus, porte-parole de l’Association fédérale pour la dyslexie et la dyscalculie

Parce que : À partir de la note, il est toujours facile de conclure que vous souffrez de dyslexie.

Les personnes concernées ont peur d’être discriminées au travail

De nombreux dyslexiques craignent d’être désavantagés dans leur carrière professionnelle, par exemple de ne pas être invités à des entretiens d’embauche. Le problème : il n’est pas possible de prouver si un rejet est réellement dû à la dyslexie. Mais Annette Höinghaus confirme :

Un gros problème, par exemple, est le processus de candidature à la fonction publique qui implique des tests d’orthographe. Souvent, les dyslexiques ne sont même pas invités ici.

Annette Höinghaus, porte-parole de l’Association fédérale pour la dyslexie et la dyscalculie

Les plaignants eux-mêmes n’ont rencontré aucun problème à cet égard. Mais ils ont aussi choisi des filières techniques. «J’ai eu de la chance que l’université ne regarde mes notes que lorsque je postulais», a déclaré l’un des plaignants, qui a souhaité rester anonyme.

BVerwG : la comparabilité doit être maintenue

Le Tribunal administratif fédéral a en revanche jugé qu’une note était autorisée car elle garantirait le maintien d’une « norme d’évaluation objective ». Le jugement précise :

Les écarts par rapport à cette norme affectent l’importance des notes et, en fin de compte, du certificat de fin d’études.

Arrêt du Tribunal administratif fédéral

Le ministère bavarois de la Culture se réfère également à cet arrêt. Dans le cas contraire, il y aurait une inégalité de traitement, par exemple avec d’autres dyslexiques qui renoncent à la protection de note et risquent une moins bonne évaluation.

Car jusqu’à présent, les étudiants avaient le choix : protection de note et reconnaissance de certificat ou pas de protection de note et pas de certificat, mais avec une forte probabilité d’obtenir de moins bonnes notes.

L’arrêt de la Cour constitutionnelle fédérale devrait avoir un effet signal non seulement pour la Bavière, mais aussi pour tous les autres Länder.

Laura Kress est collaboratrice de la rédaction Droit et Justice de ZDF



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