L’Angleterre humiliée à Twickenham, la France triomphe 53-10

Les Bleus ont momentanément accroché l’Irlande en tête avec des doublés de Flament, Ollivon et Panaud, l’essai et 18 points de Ramos. C’est le milieu de la nuit pour l’équipe de Borthiwck

Une France monstrueuse annihile l’Angleterre à Twickenham, s’impose 53-10, prend également le point de bonus et accroche momentanément l’Irlande à 15 en tête du tableau des Six Nations, à l’issue de la première partie du programme de la quatrième et avant-dernière journée. Deuxième défaite plutôt pour les Anglais, qui restent à 10 et sont désormais pratiquement hors course pour le titre. L’Ecosse (10 points) accueillera l’Irlande demain à 16 heures à Murrayfield dans le but d’arrêter la course de l’équipe de l’entraîneur Andy Farrell et par la même occasion de postuler à la victoire finale. Lors de la dernière journée, prévue samedi prochain, l’Ecosse et la France auront en fait les engagements les plus faciles sur le papier (toutes deux à domicile respectivement avec l’Italie et le Pays de Galles), tandis que l’Irlande accueillera l’Angleterre.

Domaine

La France n’a eu besoin que de 7 minutes pour mener le match, d’abord avec un essai de Thomas Ramos, qui a reçu largement du gauche après une reprise de volée d’Ethan Dumnortier, à son tour déclenché par deux splendides breaks de Thibaud Flament et Charles Ollivon, partis de la moitié défensive, puis avec le placement de Ramos lui-même, qui marque également un coup franc après la transformation. Et à la 26e minute Les Bleus ont mis une très lourde hypothèque sur la victoire, en jouant sur un avantage à quelques mètres de la ligne de but, d’une ligne de touche lancée à près de 5 mètres, ils ont rompu près des poteaux avec le deuxième ligne Flament, qui a choisi l’intérieur pour faire glisser jusqu’à 3 hommes attaqués sur lui (Ramos se transforme). Les Anglais, qui se révèlent une fois de plus très pauvres en idées en attaque et incompréhensiblement peu intenses, ne sont pas non plus très courageux dans leurs choix en attaque et ne parviennent à faire bouger le score qu’à la 34e minute grâce à un but de Marcus Smith, mais 3 minutes puis il réplique depuis le terrain de Ramos. Il est évident que le changement d’entraîneur quelques semaines seulement avant le début du Tournoi a un lourd impact sur le jeu anglais, mais la décision d’évincer Eddie Jones pour s’appuyer sur Steve Borthwick semble jusqu’ici un but contre son camp sensationnel. Et au bout du compte le troisième essai français arrive inéluctable : la mêlée fait reculer les Anglais, le numéro 8 Greg Aldritt peut confortablement récupérer l’ovale et avancer, pour ensuite décharger sur un tacle adverse l’ovale à Ollivon, qui balaie celui de Smith. tentative et vole pour plonger. Ramos se transforme évidemment et à la pause ça passe à un 27-3 sensationnel, mais bien mérité.

Réaction

Une réaction d’orgueil pur permet aux Anglais de construire deux essais en début de seconde période. D’abord avec le coup de pied croisé de Smith pour rattraper Max Malins au drapeau gauche, qui perd cependant le contrôle de l’ovale dans le plongeon et donc le Tmo ne valide pas, puis avec le bon marqué par l’arrière latéral Freddie Steward, qui reçoit au fond de la 22 en position centrale et dans la course il submerge Ramos pour s’ouvrir la voie à l’essai (que Smith convertit). A la mi-temps, Bortwhick a présenté Owen Farrell (qui passe au centre avec Smith, malgré la performance défensive désastreuse confirmée lors du premier match) et Alex Mitchell en demi de mêlée à la place de Jack van Poortvliet. Pourtant, très peu suffit à la France pour la refermer et aussi mettre le bonus au coffre, avec deux essais en deux minutes : à la 57e minute le doublé de Flament, qui reçoit l’ovale après un foot de Dupont qui surprend la défense anglaise. par derrière et s’envole imparable ; à la 59e minute un autre coup de pied oblige Smith à se précipiter sur un ballon direct vers la ligne de but, l’ouvreur anglais se retrouve obligé de défendre l’ovale au sol pour ne pas finir à l’intérieur, mais quand il présente l’ovale il y a la main le plus rapide d’Ollivon à se glisser dans la pile pour écraser le vol. Ramos les transforme tous les deux et le rideau peut pratiquement déjà tomber. Entre 72′ et 75′ l’humiliation devient totale, avec un doublé de Damian Penaud : le premier but vient d’un coup de pied de Gaël Fickou, qui juste à l’extérieur du 22 défensif envoie large vers le milieu droitier, le numéro 8 anglais Alex Dombrandt est indûment paresseux et trop optimiste au rebond, ce qui, en fait, le punit ponctuellement, en revanche, c’est l’ailier Penaud qui devient évidemment intouchable à ce moment-là et s’envole vers les poteaux dans le terrain à moitié vide ; le second vient d’une touche du pied gauche sur 22 mètres, avec l’ouverture française rapide, des mains et des insertions parfaites jusqu’à ce qu’ils libèrent l’aile pour le sprint triomphal au drapeau opposé (cette fois Ramos ne met que la première transformation) . Et heureusement pour les Britanniques, ça se termine comme ça. Pour la France, qui n’avait plus gagné à Twickenham depuis août 2007 (21-15 dans un essai avant la Coupe du monde), c’est évidemment aussi la victoire avec la plus grande marge de l’histoire des matches face à l’Angleterre (mieux que 37-12 de 1972 à l’ancien stade de Colombes).



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