L’ancien Premier ministre Imran Khan du Pakistan a été arrêté mardi pour corruption alors qu’il se rendait à la Cour suprême. L’arrestation de Khan, devenu politicien après une carrière de joueur de cricket, peut inquiéter.
Des images partagées par le parti de Khan, Tehreek-e-Insaf (PTI), montrent un grand groupe de gardes de sécurité lourdement armés emmenant Khan dans une camionnette.
Selon la ministre de l’Intérieur Rana Sanaullah, Khan a été arrêté par le National Accountability Bureau (NAB) pour avoir omis de se présenter au chien de garde anti-corruption à la suite d’un mandat d’arrêt du 1er mai malgré de multiples demandes.
Plus de 100 affaires sont en cours contre Khan depuis qu’il a été destitué lors d’une session parlementaire en avril de l’année dernière. S’il est reconnu coupable, il peut être interdit d’exercer des fonctions publiques. Il y aura des élections au Pakistan en novembre.
Le parti de Khan a appelé ses partisans sur Twitter pour protester contre l’arrestation. Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent des milliers de Pakistanais descendant dans les rues d’Islamabad, de Karachi, de Peshawar et de Lahore, la ville natale de Khan. La police utilise des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Selon les analystes, ce genre de protestations nuit au gouvernement, qui fait déjà face à une crise économique.
En mars, une tentative d’arrestation de Khan chez lui a échoué en raison d’affrontements entre ses partisans et ses forces de l’ordre.
Luttes de pouvoir politique au Pakistan
Le Pakistan est plus souvent confronté à des luttes de pouvoir politiques. Aucun Premier ministre n’a terminé son mandat depuis l’indépendance en 1947. Khan est arrivé à quatre ans sur cinq.
De plus, l’armée joue un rôle majeur dans le pays doté de l’arme nucléaire. L’armée a gouverné le pays pendant près de la moitié de son histoire.
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