Jean-Luc Martinez, l’ancien directeur du Louvre à Paris, est soupçonné de contrebande de découvertes archéologiques égyptiennes. C’est ce que rapporte l’agence de presse française AFP sur la base d’une source judiciaire.
Martinez, qui a postulé sans succès à un troisième mandat à la direction du Louvre l’an dernier, a été inculpé mercredi soir de « complicité d’escroquerie collective » et de dissimulation de la provenance d’antiquités retraçant la provenance des découvertes faites lors du printemps arabe (2010- 2012). ) ont été sortis clandestinement d’Égypte. Ces antiquités auraient été achetées par le Louvre Abu Dhabi et le Metroplitan Museum of Art de New York.
Martinez aurait été détenu pendant trois jours et interrogé par l’Office français contre le commerce illégal d’art (OCBC). Le chef de la section égyptienne du Louvre, Vincent Rondot, et Olivier Perdu, célèbre égyptologue, ont également été interpellés pour interrogatoire. Contrairement à Martinez, ces deux hommes ont été libérés sans inculpation.
La raison des arrestations est une rare stèle de granit rose avec une image du pharaon Toutankhamon. Avec quatre autres antiquités, le Louvre a acquis Abu Dhabi en 2018 pour 8 millions d’euros.
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Depuis le lancement du Louvre d’Abu Dhabi en 2007, les achats de musées aux Emirats doivent être approuvés par un comité mixte co-présidé par le directeur du Louvre. Martinez, qui a dirigé le Louvre à Paris de 2013 à 2021, aurait fermé les yeux sur les faux documents de provenance desdits achats.
Martinez a refusé de commenter les messages. Devenu directeur de musée, il devient ambassadeur spécial de la France pour la coopération internationale en matière de patrimoine culturel. A la demande du président Emmanuel Macron, il travaille sur un rapport sur la restitution des œuvres d’art spoliées aux pays africains.