« Imaginez que vous vous retrouvez dans la voiture à côté d’un collègue qui n’utilise un langage grossier que pendant des jours. Parfois, il y a quelqu’un d’autre dans la voiture, mais généralement vous êtes seul avec lui », écrit De Vries à propos de son expérience avec un collègue qui est n’est pas mentionné par son nom. « Puis il parle de salopes. Et de baise. De quelles salopes il a baisé, par nom et prénom. Quelles salopes il veut encore baiser. »
De Vries a signalé son comportement à son collègue à plusieurs reprises, mais cela n’a servi à rien. Elle s’est fait dire par un autre collègue qu’on parle aussi d’elle de cette façon lorsqu’elle n’est pas présente. « Imaginez devoir vous asseoir à côté de ce collègue dans la voiture. Pouvez-vous imaginer comment vous vous sentiriez ? Nue. Sale. Petite. »
L’analyste de télévision est allée voir le rédacteur en chef avec son histoire au cours de la saison. La seule chose que « avec difficulté » a réalisé était une configuration de voiture différente. Un an plus tard, elle travaillait à nouveau pour La scène du soirmais elle a été autorisée à faire moins d’émissions.
L’ambiance avait également changé. Des blagues ont été faites à De Vries qu’elle ne devrait pas avoir peur d’être dans la voiture avec le collègue en question. « Imaginez que vous deviez être le gentil analyste de télévision dans cette atmosphère. Avec le bavardage sale en face de vous à table. »
« Cela a nui à ma carrière »
Après cette année, De Vries n’a pas été invité à revenir. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi, elle a dit qu’elle n’avait pas reçu de réponse. Le rédacteur en chef lui a promis de se pencher sur la question, mais elle n’a rien entendu de lui non plus. Après que l’ancienne cycliste ait fait un autre reportage l’année dernière, on lui a proposé un entretien avec le même rédacteur en chef. Elle a refusé cet entretien.
Un état des lieux publié jeudi par le NOS montre que les brimades, le harcèlement (sexuel), les discriminations et les agressions verbales sévissent à la rédaction de NOS Sport depuis vingt ans. Le NOS a annoncé que la direction des rédactions sportives partira « à terme ».
De Vries a découvert à travers ces messages qu’elle n’était « pas folle ». « Ce qui s’est passé là-bas m’a profondément affecté. Cela a nui à ma carrière, mais surtout à moi en tant que personne. »
NOS admet qu’il n’a pas bien fait les choses
Le NOS reconnaît dans une réponse à celui-ci PUBLICITÉ que le radiodiffuseur n’a pas bien fait les choses. Le NOS n’a pas non plus accordé suffisamment d’attention à l’histoire de De Vries.
« Sa chronique montre une fois de plus à quel point cela a eu un impact sur elle. Et c’est douloureux », a déclaré un porte-parole. « Nous l’avons également invitée à rester en conversation l’année dernière, mais elle n’a pas répondu. »
Le porte-parole dit que le diffuseur veut faire un effort pour identifier plus tôt les signaux de comportement transgressif et répondre de manière plus adéquate.