L’ambassadrice des Pays-Bas en Slovaquie, Gabriella Sancisi, a été convoquée mercredi à Bratislava en raison d’un événement prévu jeudi à l’ambassade des Pays-Bas à Prague, la capitale tchèque, sur la situation politique en Slovaquie. C’est ce qu’écrit le journal anglophone Le spectateur slovaque Mercrediet arrive jeudi CNRC confirmé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères.
Le ministère néerlandais ne veut pas en dire plus, se contentant de dire que Sancisi s’est entretenu avec « un haut représentant du ministère slovaque des Affaires étrangères » à propos de l’événement. Il est clair que la Slovaquie se méfie des intentions de cet événement. Bratislava considère la réunion comme une forme indésirable d’ingérence dans ses affaires intérieures, écrit-il. dans un rapport. Selon eux, le fait que des représentants de nombreux pays de l’UE aient reçu une invitation, mais pas les Slovaques, est également un signe d’avenir.
Sancisi obtient de l’aide
L’organisateur de l’événement, l’ONG tchèque Centre pour une société informée, a pris mercredi la défense de Sancisi. Les Pays-Bas n’avaient mis à disposition que le bâtiment de leur ambassade pour l’événement, écrit l’organisationet n’a en aucun cas participé à la sélection des invités.
L’ingérence politique n’était donc en aucun cas le but de la réunion, souligne l’organisation. Elle souligne également qu’elle n’est affiliée à aucun parti politique. Sur le site Internet l’organisation écrit que sa mission est explicitement de garantir que la République tchèque « reste résiliente face aux influences polarisantes et autoritaires que nous observons en Hongrie et en Slovaquie ».
Fico et la Russie
Depuis que le populiste Robert Fico est revenu au pouvoir en Slovaquie l’année dernière, le pays a flirté plus fortement avec la Russie que sous le gouvernement précédent. Fico a remporté les élections en promettant d’arrêter les expéditions d’armes vers l’Ukraine et souhaite que l’Ukraine échange des territoires contre la paix avec la Russie. Après l’installation de Fico, les livraisons d’armes slovaques à l’Ukraine ne sont finalement pas une chose du passé : elles se révèlent tout simplement trop lucratives pour les oligarques derrière le parti Smer-SD de Fico. disent les critiques.
Le changement d’attitude slovaque a exercé une pression considérable sur les relations avec la République tchèque voisine, alliée fidèle de l’Ukraine. La Slovaquie et la République tchèque ont formé conjointement la Tchécoslovaquie jusqu’en 1993, et leurs gouvernements se sont réunis régulièrement de manière informelle depuis 2012. Cette tradition a pris fin mercredi, lorsque le Premier ministre tchèque Petr Fiala a annoncé qu’il ne considérait plus ces réunions comme « appropriées ».