L’Allemagne nationalise l’ancien Gazprom Germania, peut-être bénéfique pour les municipalités néerlandaises


Le gouvernement allemand va nationaliser l’ex-Gazprom Germania pour garantir la sécurité énergétique du pays. C’est ce qu’a annoncé lundi le ministère allemand des Affaires économiques, Robert Habeck. Un superviseur a été nommé qui a le droit de licencier et de nommer des gérants. Le gouvernement fédéral espère ainsi éviter la faillite de l’entreprise, qui a été placée sous tutelle gouvernementale de longue durée en juin et opère désormais sous le nom de SEFE (Securing Energy for Europe).

Après que le gouvernement allemand a placé Gazprom Germania sous séquestre en avril, il a injecté 11,8 milliards d’euros dans l’entreprise et ajoute maintenant 2 milliards d’euros supplémentaires. Ces mesures de soutien sont nécessaires car l’entreprise ne s’approvisionne plus en gaz de Russie, mais doit l’acheter sur le marché quotidien, où les prix sont beaucoup plus élevés. Selon Haebeck, la SEFE, qui s’occupe du commerce, du transport et du stockage du gaz en Allemagne et dans les pays voisins, est « critique » pour la sécurité énergétique allemande.

Après Uniper en septembre dernier, SEFE est le deuxième fournisseur d’énergie en Allemagne à être nationalisé en deux mois. Uniper a également rencontré des problèmes après que la Russie a interrompu l’approvisionnement en gaz. L’Allemagne, l’un des principaux importateurs européens de gaz russe avant la guerre en Ukraine, n’a plus reçu de gaz de Russie depuis fin août.

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Municipalités néerlandaises

Avec la reprise prévue, le gouvernement allemand semble résoudre un problème pour un certain nombre de municipalités néerlandaises. Ces municipalités ont encore des contrats avec le SEFE. Selon le ministre Rob Jetten (Climat et Énergie, D66), le lien des municipalités avec la Russie n’avait pas été complètement coupé à cause des propriétaires, ce qui signifie qu’ils pourraient violer les règles de sanctions européennes. Les municipalités avaient jusqu’en mars 2023 pour trouver un autre fournisseur, mais cela pourrait ne plus être nécessaire. Un porte-parole du ministre Jetten était favorable lundi soir CNRC pas immédiatement disponible pour un commentaire.

En Pologne, déjà coupée du gaz russe fin avril, le gouvernement a décidé de prendre une mesure similaire. Il détiendra des parties polonaises de Gazprom, y compris la partie polonaise du gazoduc Yamal, qui traverse la Pologne jusqu’en Allemagne via la Russie et la Biélorussie. Waldemar Buda, ministre polonais du Développement et de la Technologie, a déclaré, selon l’agence de presse Reuters, que l’acquisition vise à « éliminer » l’influence russe qui a freiné l’entretien du pipeline.



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