L’agriculteur Leo doit investir, mais ne sait pas si son entreprise a encore de l’avenir


Le producteur laitier Leo van Velthoven à Leende pense qu’il est coincé entre les règles. Il garde une centaine de vaches juste à côté des Leenderbos. Deux de ses étables ont besoin d’être rénovées. La province lui a ordonné d’y installer un plancher à faibles émissions. Cela coûte plus d’une tonne. Il n’a pas cet argent et la question est de savoir si la banque lui accordera un prêt. “Je suis dans une situation impossible.”

Il passe des nuits blanches à cause de la pression de la province pour remplacer les sols de son écurie alors qu’il n’est pas encore sûr que son entreprise puisse continuer à exister en zone Natura 2000 avec les plans azote actuels.

Les écuries de Leo van Velthoven sont anciennes. En fait, il préférerait les remplacer complètement, mais il n’y a pas d’argent pour cela. Il doit donc y avoir de nouveaux sols coûteux dans une ancienne écurie. Des sols dont Leo n’est pas du tout sûr qu’ils réduisent suffisamment les émissions d’azote.

Un procès est toujours en cours devant le Conseil d’État pour voir si la réduction d’azote promise est effectivement atteinte. Un tel sol de grange n’est pas non plus vraiment adapté au jeune bétail dont il dispose. Mais il n’a pas le choix.

“Je suis obligé d’investir sans savoir si ça va vraiment marcher.”

“Alors maintenant, je suis obligé de prendre une décision, d’investir dans de vieilles écuries, même si je ne sais pas encore si mon entreprise a un avenir.”

C’est tout un boulot. 230 mètres carrés de surface au sol doivent être enlevés et un nouveau. Un sol qui sépare le fumier et l’urine d’une manière différente. C’est pourquoi il a également besoin de nouvelles fosses à fumier. Au total, cela coûte plus d’une tonne. Et il ne le fait pas.

La banque devra l’aider, mais on ne sait pas encore si elle le fera. “J’ai déjà un gros crédit sur ma ferme. Un crédit supplémentaire a des conséquences sur votre business plan. Vos coûts augmentent, mais les vaches ne donnent pas plus de lait. Mon rendement n’augmente pas.” En outre, Rabobank a récemment annoncé qu’elle portait un regard critique supplémentaire sur l’octroi de prêts aux entreprises situées juste à côté d’une réserve naturelle. Comme la compagnie de Leo.

“Je n’ai pas le choix, ça doit être maintenant.”

“Ça a été des montagnes russes, surtout ces trois derniers mois. La carte de l’azote du gouvernement a provoqué une grande panique. Pouvons-nous atteindre la réduction d’azote prévue dans la région ici ? Je dois maintenant mettre cette tonne dans mes anciennes écuries, alors qu’une nouvelle écurie pourrait être beaucoup plus c’est mieux et beaucoup plus approprié. Mais je n’ai pas le choix, il faut que ce soit maintenant.”

L’incertitude pour l’avenir est ce qui le rend si difficile. Le souhait du cabinet et de la province est que les agriculteurs pratiquent une agriculture moins intensive. Moins de vaches ou plus de terres au nombre actuel d’animaux. Mais Leo ne peut pas se le permettre. “Si des terres supplémentaires deviennent disponibles, je ne peux pas me le permettre. C’est une tâche impossible.”

“Le plan sur la façon dont nous divisons la zone doit encore être fait.”

Si la banque n’accorde pas le prêt à Leo et qu’il ne peut pas ajuster ses écuries, il sera officiellement en infraction à partir du 1er janvier 2024. Ensuite, il écope d’une amende de la province. Il est en colère à ce sujet.

“La date du 1er janvier 2028 s’applique toujours pour le reste des Pays-Bas. Cela laisse de la place pour regarder vers l’avenir. Dans le Brabant, nous devons maintenant investir avant de savoir où nous en sommes. Ce n’est tout simplement pas possible.”

Il voit que de nombreux collègues jettent l’éponge. Des agriculteurs qui arrêtent parce qu’ils ne veulent pas faire les investissements nécessaires sans avoir la certitude d’avoir un avenir. Léo ne veut pas ça. “Mon fils et ma fille aimeraient reprendre l’entreprise. C’est pour ça que je le fais. C’est ma motivation, mais la banque doit alors coopérer.”

Rabobank comprend les préoccupations des agriculteurs du Brabant. Jeudi, la banque sera assise à la table avec le courtier en azote Johan Remkes.

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