L’agriculteur FDF a été autorisé à ouvrir le congrès VNG après des accords avec l’organisation et la municipalité

Un agriculteur de la Farmers Defence Force (FDF) a été autorisé à ouvrir le congrès de l’Association des municipalités néerlandaises (VNG) à Hoorn mardi matin par un discours. Le discours du producteur laitier René Staal faisait partie d’un accord entre la VNG, la commune et les agriculteurs de la région. Les agriculteurs voulaient manifester sur le site de VNG, mais la municipalité a déclaré le site interdit aux grands groupes d’agriculteurs équipés de tracteurs. Accorder un temps de parole à l’agriculteur FDF en début de congrès était, selon un porte-parole du bourgmestre Jan Nieuwenburg van Hoorn, « une solution acceptable pour toutes les parties ».

La performance de l’agriculteur René Staal au congrès VNG a été mentionnée dans un blog mardi soir Gouvernance nationale† Le rédacteur en chef Eric de Kluis écrit dans le blog « Peur des agriculteurs » que la VNG « sous la menace d’une arrivée massive d’agriculteurs protestataires, a cédé et a donné la parole à l’agriculteur ». De Kluis l’appelle « inquiétant que les agriculteurs radicaux puissent se faire chanter sur la scène du congrès municipal le plus important ».

Le discours de Steel a été mis en ligne par des sympathisants† Il ne figurait pas au programme officiel du congrès, qui devait s’ouvrir par un message vidéo de la reine Máxima. Selon De Kluis, Staal, bien habillé et avec un mouchoir rouge autour du cou, est monté sur scène sans être présenté et a pris la parole. Devant les quelque 2 600 personnes présentes – dont la quasi-totalité des bourgmestres, des échevins et de nombreux conseillers – l’agriculteur a eu près de dix minutes pour sévir contre les plans azote du cabinet. Staal dit que les Pays-Bas sont « coincés dans une crise d’azote auto-créée » et que les plans du cabinet se résument à « couper avec la hache émoussée ». Lorsque Staal se demande si les Pays-Bas ne deviendront pas une « dictature », les personnes présentes dans la salle affichent leur désapprobation, comme on peut l’entendre sur la vidéo. Il demande aux membres de VNG de contacter les membres de la Chambre des représentants de leur parti, qui voteraient sur les plans d’azote mardi après-midi.

Les agriculteurs « voulaient quelque chose »

Selon le porte-parole du maire de Hoorn Nieuwenburg, le discours a été prononcé en étroite concertation. La municipalité avait déjà décidé l’interdiction des tracteurs autour du site avant le week-end dernier en lien avec l’ordre public et la sécurité routière. « Il n’est pas souhaitable que votre ville soit pleine de tracteurs à ce moment-là, nous l’avions anticipé. » Les agriculteurs ont alors indiqué à la municipalité « qu’ils aimeraient faire quelque chose », selon le porte-parole. L’agriculteur René Staal confirme qu’il a contacté l’organisation du congrès VNG samedi et a été invité à venir parler lundi.

Lors d’une consultation entre la municipalité, la VNG, la police et l’agriculteur Staal, il a été convenu lundi que les agriculteurs pouvaient toujours venir avec deux tracteurs avec un drapeau et une bannière. Avec un maximum de dix personnes, ils ont été autorisés à distribuer des dépliants aux membres VNG arrivant mardi matin depuis une zone spécialement fermée. Staal a également demandé « le droit de prendre la parole » au congrès lors des consultations, dit-il. « Nous étions comme : il y a tellement de fonctionnaires si proches de nous, nous devons faire quelque chose avec ça. Mais nous ne voulions pas entrer directement. »

Le porte-parole du maire Nieuwenburg et la VNG confirment qu’il était connu que Staal était membre de la Farmers Defence Force. Ce n’était pas une raison pour que les municipalités ne lui proposent pas une scène, précise le porte-parole. « Chacun peut faire entendre sa voix, il faut toujours regarder ce qui peut être fait en toute sécurité. Vous ne pouvez pas éloigner les gens à des kilomètres. » Le porte-parole de Nieuwenburg ne se reconnaît pas dans le tableau dressé par l’administration de l’Intérieur selon lequel les municipalités ont succombé aux intimidations ou aux menaces. « Nous pensons que nous sommes parvenus à de bons accords qui ont également été respectés. » Le porte-parole de VNG parle également d' »une alternative dont tout le monde était satisfait ».



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