L’agent a recherché des informations pour la famille et a requis des travaux d’intérêt général

L’officier Bilal A. de Breda a été condamné mardi à soixante heures de travaux d’intérêt général par le tribunal de La Haye pour violation de propriété informatique. A. aurait demandé une trentaine de fois des informations non autorisées aux systèmes de police.

Par exemple, A. a recherché des plaques d’immatriculation, des numéros de téléphone et des numéros BSN, y compris en dehors de la région où il travaillait. Il a réalisé la plupart des requêtes auprès des familles, par exemple les plaques d’immatriculation de la rue où habitent ses beaux-parents.

« Le système de police n’est pas Google et ne peut pas être utilisé comme tel », a déclaré le procureur. Il veut envoyer un « signal clair » avec cette phrase. « Les recherches dans les systèmes portent atteinte à la vie privée des citoyens et rendent la police vulnérable à la corruption. »

A. a souligné mardi devant le tribunal de La Haye qu’il n’avait jamais procédé à des perquisitions non autorisées dans les systèmes de police, même en dehors des heures de travail. « Je suis agent 24 heures sur 24, je suis très noir sur blanc à ce sujet. »

Il s’agit de recherches effectuées entre mars 2019 et mai 2020. « J’ai quatorze ans de service. J’ai effectué des centaines, des milliers, voire un million de requêtes. Je ne me souviens vraiment pas de toutes, surtout si c’était il y a des années. »

A., 36 ans, est apparu dans le documentaire The Blue Family de 2022, dans lequel six policiers issus de l’immigration ont dénoncé avoir été victimes de discrimination, d’exclusion et de harcèlement de la part de leurs collègues policiers.

En réponse, la Chambre des représentants a adopté une motion exhortant la police à réhabiliter Bilal et les autres policiers présents dans le film. Dans le cas de Bilal A., cela ne se pose pas encore car : encore plus de soupçons être contre lui. A. avait également été accusé auparavant d’implication dans un trafic de drogue et de fuite d’informations policières, mais le ministère public n’a pas pu le prouver.

Le ministère de la Justice a tenté à deux reprises d’imposer une amende aux demandes d’informations non autorisées en dehors du tribunal, mais A. n’a pas accepté. C’est pourquoi les deux parties étaient au tribunal ce mardi.

Le tribunal rendra sa décision le 15 octobre.



ttn-fr-32