Le cas de la championne olympique d’athlétisme Caster Semenya se poursuit devant la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme.
Le tribunal a accepté lundi 6 novembre 2023 d’être la prochaine instance à entendre le différend juridique de longue date entourant le Sud-Africain. Semenya conteste le fait qu’elle soit interdite de certaines courses parce qu’elle refuse de réduire médicalement son taux de testostérone.
Premier verdict : Semenya fait preuve de discrimination
L’homme de 32 ans a célébré une victoire à la Cour européenne de justice (CJCE) en juillet lorsque les juges de Strasbourg ont statué que Semenya avait été victime de discrimination dans un précédent arrêt du Tribunal fédéral suisse. Cependant, le verdict a été serré avec un vote de 4 contre 3.
Les Suisses, soutenus par l’association mondiale d’athlétisme World Athletics, ont annoncé un recours qui sera désormais entendu devant la plus haute chambre de la Cour de justice européenne et donc enfin entendu. Le tribunal n’a pas annoncé de date pour l’examen de l’affaire.
La CJCE contredit le Tribunal fédéral suisse
Le Tribunal fédéral, tout comme le Tribunal arbitral international du sport (TAS), avait précédemment rejeté la plainte de Semenya contre l’interdiction qui lui était faite de participer à des compétitions internationales d’athlétisme. Le tribunal de Strasbourg a toutefois jugé en juillet que sa plainte contenait « des allégations crédibles de discrimination fondées sur ses niveaux élevés de testostérone ».
La Suisse a outrepassé son pouvoir discrétionnaire dans cette affaire qui concerne « une discrimination fondée sur le genre et les caractéristiques sexuelles », affirme-t-elle. La décision n’a eu aucun impact sur une éventuelle autorisation de départ pour Semenya.
Double champion olympique Semenia
Semenya a remporté l’or olympique sur 800 mètres en 2012 et 2016, mais n’est plus autorisée à participer à des courses internationales sur son parcours de parade depuis 2019 en raison de la règle dite de la testostérone.
Selon les règles de l’association mondiale, les coureuses comme Semenya présentant ce que l’on appelle des « différences de développement sexuel » (DSD) ne sont autorisées à concourir au niveau international sur les distances féminines comprises entre 400 m et le mile que si elles maintiennent leur taux de testostérone élevé en dessous d’une limite. prendre des médicaments. Semenya refuse cela. Sur 5000 m, le coureur fort n’a aucune chance face aux spécialistes des poids légers.