L’affaire Osimhen-Napoli pourrait-elle rouvrir dans l’enceinte sportive ? Toutes les hypothèses

Le tribunal fédéral avait acquitté le club, mais l’enquête du procureur de Naples pourrait déboucher sur une révision

Les perquisitions de la Guardia di Finanza dans les bureaux de Castel Volturno (Caserte) et Rome de Naples ont duré toute la matinée. Le tout dans le cadre de l’enquête du parquet de Naples sur le transfert de Victor Osimhen de Lille à Naples, c’est pourquoi le président du club bleu Aurelio De Laurentiis a été inscrit au registre des suspects pour faux comptes avec le top gestion du Conseil.

Modèle de paramètre

La situation, du moins dans son tableau général, est similaire à celle qui à Turin a conduit le procureur de la République à inscrire six cadres de la Juventus parmi les suspects, dont le président Andrea Agnelli. L’accusation est celle de fausse comptabilisation de la question des plus-values, un dossier qui du point de vue de la justice sportive a été résolu avec une impasse tant en première instance qu’en appel. Les juges, en effet, tout en soulignant une intervention réglementaire en la matière, ont démonté le modèle de paramètres du procureur fédéral qui avait dressé un tableau avec les valeurs « réelles » et un autre avec les valeurs fictives ou présumées, inscrites au états financiers par les entreprises. Les 11 clubs et 62 cadres inculpés, dont la Juventus et Napoli, et Agnelli et De Laurentiis eux-mêmes, avaient été acquittés des charges. Il s’agit maintenant de voir si le matériel d’enquête recueilli par le parquet de Naples peut conduire à une réouverture de l’affaire même dans le sport. Dans le cadre du code de justice de la FIGC, les articles de référence pourraient être le 4, « manque de loyauté », et le 31, sur les « manquements à la gestion ». Qui, cependant, a une gravité différente selon le paragraphe 1 ou le paragraphe 2 (celui dans lequel les violations auraient permis l’inscription aux championnats qui autrement n’auraient pas été possibles). Qu’est-ce que cela risquerait ? En cas de manque de loyauté on parlerait d’une inhibition significative, par contre pour les manquements à la gestion cela dépend du paragraphe : un mois d’inhibition si c’est celui qui n’aurait pas affecté l’inscription, sinon une sanction plus importante.

Les accusations

En particulier, dans l’achat d’Osimhen, c’est l’accusation, démantelée dans le contexte sportif mais évidemment jugée crédible par le parquet, des joueurs vendus à Lille mais jamais arrivés en France pour jouer à l’exception du gardien Karnezis (sans étant cependant également utilisé pour la présence devant le futur joueur milanais Maignan). Selon le procureur des sports, Karnezis a été inscrit au budget pour une valeur cinq fois supérieure à la vraie (5 130 000 contre 500 mille). Idem pour le printemps Ciro Palmieri (7 millions contre 100 mille), Luigi Liguori et Claudio Manzi (4 millions contre 100 mille dans les deux cas). Des chiffres qui, pourtant, pour les juges sportifs n’avaient pas été jugés crédibles pour arriver à une condamnation.



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