L’actrice-chanteuse Jennifer Hudson incarne la chanteuse approuvée par Aretha peu avant sa mort


Ul’une des chanteuses les plus célèbres de tous les temps, un répertoire infini mais une seule chanson pour l’identifier : Respect. Ce n’est pas le seul destin de Aretha Franklindont la vie, les amours et les travaux créatifs, Ils arrivent ce soir Raï 3 à 21h20 avec le film – intitulé précisément avec la chanson de 1967. Sorti deux ans, le biopic réalisé par Liesl Tommy met en vedette la chanteuse Jennifer Hudson.

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Respectl’intrigue du film

Le film part de l’enfance de Aretha à Détroit, où il vit avec son père, CL Franklin (Forest Whitaker), un pasteur baptiste. Avec eux aussi les sœurs Erma (Saycon Sengbloh) et Carolyn (Hailey Kilgore). Alors qu’il n’a que 10 ans, mère Barbara Siggers (Audra McDonald), meurt. C’est un énorme traumatisme et Aretha s’enferme dans un profond silence. Elle sort du mutisme des semaines plus tard, grâce à son père qui l’oblige à chanter à l’église.

Pour la future star, c’est une première approche de la musique qui la conduira à devenir l’une des voix les plus reconnaissables au monde. Entre les deux, un autre événement qui la marquera à jamais. Il est victime de deux viols, à la suite de quoi ses deux enfants sont nés. ET en 1959, il rencontre Ted White (Marlon Wayans), un producteur prévenu par le père d’Aretha. Elle lui ordonne de rester loin de sa fille.

Un jour CL lui donne rendez-vous à New York avec John Hammond (Tate Donovan) de Columbia Records. Il commence à faire ses premiers pas avec quelques chansons, dont Ac-Cent-Tchu-A mangé le positif. Il sort quatre albums, mais le succès n’est pas au rendez-vous. Parallèlement, elle a des différends avec son père, qui souhaiterait qu’elle ait une image plus élégante, et elle se rapproche de plus en plus de Ted White.

Jennifer Hudson est Aretha Franklin dans « Respect ». (API)

Succès après neuf albums

Cinq autres albums arrivent et il ne perce pas. Pour éviter de penser à la frustration, il est de moins en moins présent en studio. Il présente Ted à sa famille et leur annonce qu’il sera désormais son manager. Le père ne peut qu’accepter et se retirer, mais il est certain que l’homme ne sera qu’une source d’ennuis.

Nous arrivons en 1961. Ils se marient, leur premier enfant naît et Aretha perd son contrat avec Columbia Records. Ted parvient donc à la faire reprendre par Atlantic Records, avec le soutien du producteur Jerry Wexler (Marc Maron). Une nouvelle phase s’ouvre. Cela affecte Je n’ai jamais aimé un homme (comme je t’aime)ce qui sera un succès, mais à partir du moment de l’enregistrement, le secteur privé se heurte au public. Ted, en effet, a une altercation avec le directeur du studio. Et bientôt, il se montre également violent envers sa femme.

Aretha retourne à Détroit. Sa chanson passe à la radio et il trouve enfin la force de prendre en main sa carrière. Un soir, elle et sa sœur Carolyn réorganisent Respect par Otis Redding. L’ascension imparable commence. Le single atteint la première position. Franklin a 25 ans et devient une star à part entière.

La fin de Respect

Des dizaines de reconnaissances ont suivi, dont la création duJournée Aretha Franklin. Elle est célébrée le 16 février à Détroit et c’est Martin Luther King, un ami de longue date de la famille, qui l’a voulu. Sort (Tu me donnes l’impression d’être) Une femme naturellel’une de ses chansons les plus célèbres, et entre-temps, Aretha s’arrange pour chanter lors d’un événement pour les droits civiques à Memphis.

Ted, de son côté, aimerait qu’il réfléchisse à la tournée. On ne l’écoute pas, il la bat. La nouvelle arrive Tempsqui publie un article à ce sujet, et lorsqu’il demande des renseignements à sa femme, Aretha en dit assez et le quitte. Respect ce n’est pas seulement un triomphe discographique, mais cela a une signification plus profonde. L’un des enseignements de la mère est de s’attendre à toujours être traitée avec respect.

« Respect », Jennifer Hudson dans une scène du film.

Un peu plus tard, elle entame une relation avec le manager Ken Cunningham (Albert Jones) et donne naissance à son quatrième enfant. Nous sommes en 1968 et le 4 avril, Martin Luther King est assassiné. Aretha et son père ne se comprennent plus et finalement le chanteur s’éloigne. La renommée continue, mais les engagements augmentent et, au final, il tombe dans la spirale de l’alcool et de la drogue. Accro à la méthadone, personne ne peut l’aider, pas même ses frères qu’elle repousse brusquement.

Le comble du désespoir arrive lors d’un concert : elle tombe de scène, ivre. Ken l’abandonne et Aretha se réfugie dans l’alcool. Ce qui la pousse à se remettre sur le bon chemin, à renouer avec ses proches, c’est la vision de sa mère.

Aretha Franklin en 2017 en concert au Radio City Music Hall de New York. (Getty Images)

Jennifer Hudson, une Aretha Franklin crédible

Dans Respect il n’y a pas que la vie d’une star qui a changé la musique internationale, mais aussi la photographie des Etats-Unis des années 60. Un pays profondément chauvin et raciste, dans lequel les femmes peinent à se tailler leur propre espace, encore plus si elles sont afro-américaines.

C’est l’histoire d’une vie difficile, pleine de réussites et de moments sombres. Et qui a marqué l’histoire de l’un des chanteurs les plus célèbres de tous les temps. 21 Grammy Awards, plus de 80 millions d’exemplaires vendus et la plus grande reconnaissance : être la première femme à entrer au Rock and Roll Hall of Fame en 1987.

Jennifer Hudson – déjà oscarisée pour Filles de rêve – renvoie une Aretha Franklin intense et crédible. Dans le film, elle met en valeur ses incontestables talents de chanteuse et Franklin elle-même, peu avant sa mort, a accepté qu’elle la joue.

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