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L’investisseur activiste Elliott Global Management a accumulé une participation minoritaire importante dans la chaîne de café Starbucks, selon deux personnes proches du dossier, la dernière d’une série de campagnes ciblant les sociétés à grande capitalisation.
Elliott a fait pression en coulisses ces dernières semaines pour obtenir des changements, ont indiqué les sources. Le montant de sa participation dans l’entreprise de 88 milliards de dollars n’a pas pu être immédiatement connu, mais les actions de Starbucks ont bondi de 5 % après que la prise de participation a été annoncée par le Wall Street Journal vendredi.
Cette décision intervient après une chute de 22% du cours de l’action Starbucks depuis le début de l’année et les critiques publiques de Howard Schultz, son ancien dirigeant. La chaîne de cafés est confrontée à un ralentissement de ses ventes, notamment dans ses magasins physiques. Au deuxième trimestre, Starbucks a déclaré que son chiffre d’affaires avait chuté de 2% par rapport à l’année précédente.
« Dans un environnement très difficile, les résultats de ce trimestre ne reflètent pas la puissance de notre marque, nos capacités ou les opportunités à venir », a déclaré le directeur général de Starbucks, Laxman Narasimhan, en avril.
Les porte-parole de Starbucks et d’Elliott ont refusé de commenter.
L’an dernier, Schultz, qui dirigeait Starbucks depuis de nombreuses années, a été remplacé par Narasimhan, ancien PDG du groupe britannique Reckitt spécialisé dans la santé et l’hygiène. Schultz, qui était revenu à deux reprises pour remplacer les précédents directeurs généraux, a quitté le conseil d’administration, mais a critiqué ce printemps la gestion de Starbucks dans un message publié sur LinkedIn. Schultz conserve une participation de 1,6 milliard de dollars dans l’entreprise, soit environ 2 % de sa capitalisation boursière.
« La société doit commencer à se remettre sur pied chez elle : ses activités aux États-Unis sont la principale raison de sa chute », a écrit Schultz dans sa lettre ouverte. « Les hauts dirigeants, y compris les membres du conseil d’administration, doivent passer plus de temps avec ceux qui portent le tablier vert. »
En mai, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a démissionné du conseil d’administration de Starbucks, déclarant dans une lettre de démission qu’il avait « la plus grande confiance » en Narasimhan et en l’équipe de direction de l’entreprise.
Starbucks a réussi à éviter une lutte par procuration plus tôt cette année après qu’un groupe syndical critique de la stratégie syndicale de Starbucks a retiré sa demande de sièges au conseil d’administration.
Elliott, l’un des investisseurs activistes les plus importants et les plus prolifiques, a fait pression cette année pour le changement dans plusieurs sociétés à grande capitalisation, notamment Southwest Airlines et la société de semi-conducteurs Texas Instruments, basée au Texas.