L’action Kamikaze Rutte est mauvaise pour le pays | Du rédacteur en chef


C’est la semaine du grand nettoyage à La Haye. Un politicien après l’autre annonce son départ. Cela détourne l’attention de l’action kamikaze du Premier ministre Mark Rutte, qui a fait exploser son propre cabinet.

Vous pouvez dire que le mot crise est sujet à l’inflation. Qu’on colle trop facilement le mot aux problèmes qui se posent. Mais il y en a pas mal. La crise climatique, la crise du logement, la crise de l’azote, la crise du logement, la crise de la pauvreté. Et puis il y a aussi la (gestion de) l’affaire de la surtaxe et le manque total de confiance envers le gouvernement qui s’est installé à Groningue à la suite de l’extraction du gaz.

Bref, il y a beaucoup de travail à faire.

Formation longue

Ce travail sera au point mort pendant les prochains mois, sinon plus. Il y aura d’abord des élections, le 22 novembre, puis peut-être une autre longue formation. Nous devrions être heureux si le prochain cabinet peut dévoiler ses plans le Prinsjesdag 2024.

Juste un an d’arrêt, parce que le Premier ministre Rutte a poussé les choses à un point critique. Quiconque le décolle verra qu’il concerne l’afflux de moins de 6 000 demandeurs d’asile mineurs par an. Sur un total de 400 000 migrants arrivant aux Pays-Bas. Y compris les travailleurs migrants, les expatriés et les étudiants étrangers.

Trop dépensé

Les problèmes liés à l’afflux prétendument élevé de demandeurs d’asile ont surgi dans quatre cabinets dirigés par Rutte. Il n’est pas vrai que les Pays-Bas soient envahis de réfugiés. Il n’est pas vrai que les Pays-Bas soient considérés comme un pays idéal par ce groupe. L’afflux par habitant n’y est pas plus important que dans les autres pays européens. Il y a tout simplement eu trop de coupes dans les lieux d’accueil et le traitement des demandes d’asile.

Vous vous demandez quelle était la véritable raison pour laquelle Rutte a d’abord fait exploser son cabinet, puis annoncé son départ. Ça ne peut vraiment pas être ces 6 000 enfants.

Le moment était-il venu d’aplanir sa propre voie politique ? L’année prochaine, les postes de secrétaire général de l’OTAN et de président de la Commission européenne deviendront vacants. Le fait que Rutte dise maintenant qu’il ne veut pas se qualifier pour cela ne signifie rien.

En fait, son départ intervient deux ans et demi trop tard, tout comme celui de nombreux autres membres de son cabinet sortant actuel. Ils ont pratiquement tous démissionné en janvier 2021 à la suite de l’affaire des allocations. Cela a mis fin prématurément au cabinet Rutte III. Puis les protagonistes sont revenus dans Rutte IV, comme si de rien n’était. La conscience de soi dont font preuve les Rutte c arrive trop tard.

La politique aux Pays-Bas a eu une sale semaine. Avec Rutte, nous perdons un dirigeant politique qui considère que la non-abolition de l’impôt sur les dividendes est l’une de ses plus grandes erreurs. Donc pas l’affaire de la surtaxe. Et non l’origine de la dette d’honneur de Groningue. Un tel Premier ministre peut nous manquer comme un mal de dents.



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