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Après une note de “surperformance” par la maison d’investissement Oddo BHF dans le trading XETRA à midi, les actions du fabricant de chariots élévateurs ont temporairement augmenté de 4,57% à 21,50 euros, en tête du MDAX pour les entreprises de taille moyenne. La veille, les certificats d’actions étaient passés sous la barre des 20 euros pour la première fois depuis juillet 2020 à 19,98 euros, mais ont ensuite pu se ressaisir.
Cependant, la forte augmentation des prix de Jungheinrich le deuxième jour de bourse de la semaine n’a guère aidé le concurrent KION. Après l’avertissement sur résultats d’il y a quelques jours, ses papiers sont toujours sous pression et, après une hausse initialement modérée, sont presque revenus au plus bas record de la veille de près de 0,4% à 21,47 euros.
L’expert Oddo Fabian Semon a clairement plaidé en faveur de Jungheinrich dans son analyse approfondie, dans laquelle il a également comparé les concurrents KION. À la suite de l’avertissement sur les bénéfices de KION, les valorisations ont chuté dans l’ensemble du secteur, a-t-il noté. Aux yeux de Jungheinrich, cela est peu justifié, puisque l’activité de l’entreprise hambourgeoise est plus résiliente et rentable que celle de son concurrent francfortois. Jungheinrich n’est “pas un deuxième KION”, a précisé l’expert.
Selon Semon, la Ligue hanséatique se distingue entre autres par une acceptation de commande stratégiquement sensée, dans laquelle seuls autant de projets sont acceptés qu’ils peuvent réellement être mis en œuvre. De plus, les délais de livraison sont plus courts que ceux de la concurrence, ce qui signifie des parts de marché plus importantes. Au second semestre, la production finale et la vente de véhicules qui n’étaient jusqu’à présent que semi-finis auront également un effet positif sur les marges, car les coûts ont déjà été comptabilisés ici. Contrairement à KION, Jungheinrich n’a pas besoin d’aller chercher ses véhicules sur des parkings éloignés, ce qui rend l’ensemble du processus plus efficace. Les objectifs de Jungheinrich pour l’année offrent donc un potentiel de surprises, conclut l’expert.
Après un résultat record l’an dernier, Jungheinrich avait émis des objectifs plus prudents pour 2022. Malgré des carnets de commandes bien remplis, la direction s’attend à ce que le résultat d’exploitation (EBIT) soit nettement inférieur à celui de l’année précédente. Parallèlement à la bonne situation des commandes, le groupe est confronté à des problèmes de chaîne d’approvisionnement et à la hausse des coûts.
Les gains actuels de l’action Jungheinreich ont donc été précédés de mois de baisse des cours. Début janvier, le papier avait coûté 46,56 euros à son maximum, soit plus du double du prix actuel. Les perspectives de mars à elles seules ont fait chuter le prix de plus d’un quart en quelques jours de bourse. Depuis lors, la part a été sur un tour de montagnes russes. À la mi-août, le prix était au moins remonté à 28,50 euros, mais il a ensuite redescendu. L’avertissement sur les bénéfices de KION la semaine dernière a rapidement stoppé une autre tentative de reprise.
Les choses semblent encore plus sombres pour l’action KION. Depuis le début de l’année, le papier a connu une baisse presque ininterrompue et a perdu près des quatre cinquièmes de sa valeur jusqu’à présent, faisant du groupe le plus grand perdant du MDAX. Le cours s’est effondré de plus d’un tiers depuis le seul avertissement sur résultats.
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FRANCFORT (dpa-AFX Broker)
L’effet de levier doit être compris entre 2 et 20
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