La VRT reconnaît que le reportage sur l’attaque n’était pas suffisant : “Problèmes techniques et erreurs de jugement”

« Il y a une limite inférieure journalistique. Je suis désolé de le dire, mais VTM et VRT ont cruellement échoué à cet égard.» Dans une chronique télévisée cinglante, Bart Eeckhout, commentateur en chef du journal, n’est pas tendre avec ce qu’il a vu à la télévision lundi soir. Alors que la RTBF excellait dans la qualité des reportages factuels tout au long de la soirée, les chaînes flamandes ont échoué, selon lui. VTM pour avoir répandu des ‘rumeurs de panique’, tandis que la VRT ne semble pas se rendre compte de la gravité de la situation : Le rendez-vous l’a couvert à la fin de son émission, mais le téléspectateur de la VRT 1 n’a reçu la nouvelle qu’après dix heures et demie via Partir. Et puis ils se sont trompés avec une réponse incorrecte du Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld).

C’était insuffisant, selon le ministre des Médias Benjamin Dalle (CD&V). Sur X, il a posté un lien vers les critiques télévisées de Bart Eeckhout avec un message clair: « En temps de crise, nos médias d’information doivent être des modèles d’information de qualité et dûment vérifiés. Ce qui a été vu hier soir ne répond pas à ces normes. Les rédacteurs en chef doivent évaluer cela et surtout en tirer les leçons.»

A la VRT, on est déjà en train d’enfiler les toges. “Notre offre concernant les événements d’hier à Bruxelles n’était pas assez bonne pour la VRT NWS”, reconnaît Dimitri Verbrugge, rédacteur en chef du VRT NWS Journaal, dans une réponse écrite. «C’était dû à une combinaison de problèmes techniques et d’erreurs de jugement. Nous aurions dû agir plus rapidement et faire un journal télévisé supplémentaire. Nous avions des équipes sur place mais les communications étaient perdues. Nous évaluons cela de manière approfondie en interne. Ce matin, nous étions là avec toutes les nouvelles supplémentaires et toutes nos autres plateformes. La chaîne publique ne souhaite pas en dire plus pour l’instant.

‘Sources fiables’

Chez VTM, qui a agi rapidement et a assuré un journal télévisé supplémentaire pendant la mi-temps entre la Belgique et la Suède, on affirme que les informations provenaient de sources fiables et qu’il ne s’agissait pas de simples rumeurs. « Nous avons été les premiers à confirmer qu’il y avait eu deux morts et qu’il s’agissait d’un attentat. Nous avons donc été à l’aise avec les grands sujets», déclare le rédacteur en chef Bert Heyrman. « D’autres informations n’avaient pas encore été officiellement confirmées, mais elles provenaient toujours de sources fiables. Par exemple, le fait que des terroristes se dirigeaient vers le stade constituait une véritable piste d’enquête pour la police. Nous l’avons noir sur blanc. Nous traitons ces questions avec beaucoup de soin. Tout est vraiment bien pensé. C’est pour cela que nous avons émis des réserves et dit que c’était « possible ». C’est pourquoi, par exemple, nous avons immédiatement décidé de ne pas diffuser les images de la réquisition car cela pourrait donner des idées. »

Bien que Heyrman admette également que des erreurs ont été commises. « Il n’aurait pas fallu dire que des coups de feu ont été entendus aux alentours du stade. Cela venait de collègues sur place qui avaient entendu des explosions, mais il s’agissait en réalité de bombes. Nous y sommes arrivés trop vite.





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