La ville d’Anvers et l’asbl Payoke demandent de l’argent au ministre Crevits pour un refuge pour les victimes de la traite des êtres humains

La mairie d’Anvers et l’ASBL Payoke demandent pour la deuxième fois à la ministre flamande du Bien-être social Hilde Crevits (CD&V) de prendre en charge les victimes de la traite des êtres humains sur le site Borealis à Beveren. Comme le 26 août, la ville envoie une lettre demandant de l’aide. Ils demandent maintenant de l’argent pour accueillir les victimes.

Nous écrivons le 26 août. La ministre flamande du Bien-être Hilde Crevits (CD&V) reçoit un appel à l’aide dans la boîte aux lettres concernant l’accueil des victimes de la traite des êtres humains sur le site Borealis à Beveren. En juillet, il a été révélé que des dizaines de travailleurs des Philippines, du Bangladesh, de Turquie et d’Ukraine y travaillaient illégalement. Expéditeurs de la lettre : la ville d’Anvers et l’ASBL Payoke, le centre anversois chargé de l’orientation et de l’accueil des sinistrés en Flandre.

Pression disproportionnée

Plus d’un mois plus tard, la ville et Payoke n’ont toujours pas reçu de réponse du ministre Crevits. Et cela alors que, selon eux, l’accueil des victimes de la traite des êtres humains relève clairement de la compétence communautaire, et leur incombe donc. « Le préfinancement de logements pour un si grand nombre de victimes de la traite des êtres humains exerce une pression disproportionnée sur la ville d’Anvers et l’asbl Payoke. De plus, le dossier porte sur un problème de traite des êtres humains qui se situe en dehors du territoire urbain.

Des victimes potentielles de la traite des êtres humains continuent également de se présenter à l’inspection du travail, plus de trois mois après le raid sur le chantier. 243, selon les derniers chiffres. « A ce jour, 143 victimes de traite des êtres humains ont déjà été reconnues par le procureur du travail et des dizaines d’autres pourraient suivre. Ces personnes seront toutes enregistrées au centre d’accueil de Payoke. La ville et Payoke sont donc sérieusement préoccupés par les conditions dans lesquelles ces personnes doivent travailler, vivre et vivre, peut-on encore lire.

La ville et Payoke demandent des ressources supplémentaires au ministre Crevits pour payer les soins aux victimes. Le mois dernier, cela s’élevait à environ 310 000 euros, entre-temps, il a augmenté. Les victimes qui n’ont pas encore été hébergées, dont un groupe important de travailleurs turcs, séjournent toujours dans les appartements de leur patron et doivent quitter cet immeuble le 1er octobre. « L’asbl Payoke a préfinancé le séjour des victimes pour la période jusqu’au 1er octobre 2022 pour un montant d’environ 160 000 euros. »

en défaut

« Enfin, le collège et l’asbl Payoke souhaitent exprimer leur inquiétude face au fait que de plus en plus de travailleurs migrants sont victimes de la traite des êtres humains en Flandre, ce qui a également été confirmé par l’audit du travail », conclut la ville. « Le gouvernement supralocal est responsable de l’allocation de ces budgets », ajoute l’avocat Jan Buelens. Il représente les victimes. « Si Payoke peut remplir son rôle, ils peuvent fournir un abri et aider les victimes à trouver du travail. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas agi, nous espérons qu’il prendra désormais ses responsabilités.

Le cabinet du ministre Crevits précise que la lettre de la ville n’est pas encore arrivée. «Mais nous allons bien sûr regarder cela. Une réunion est également prévue avec Justice et Payoke la semaine prochaine. Le gouvernement souligne que lorsqu’une victime (potentielle) de la traite des êtres humains s’enregistre, le centre d’accueil, tel que Payoke, reçoit des fonds fédéraux à cet effet. « De plus, si des infractions sont constatées avec des travailleurs étrangers, par exemple travail non déclaré, emploi illégal, etc., un statut de séjour en tant que victime de la traite des êtres humains peut être accordé. Toute personne qui reçoit une telle reconnaissance (provisoire) recevra immédiatement un salaire décent. Ce salaire vital est destiné à couvrir les frais de la vie quotidienne. Le principe est donc que ces personnes paient aussi leur logement avec le salaire vital qu’elles perçoivent. Cela se fait via l’OCWM du lieu de résidence.

Au vu de la forte augmentation du nombre de victimes impliquées, des moyens supplémentaires ont été prévus pour Payoke, précise encore le gouvernement. « Des personnes supplémentaires sont fournies pour le soutien psychosocial des victimes. Notre lettre à ce sujet sera envoyée prochainement. La décision de subvention est prête et sera signée. Dès la semaine prochaine, CAW Antwerp pourra accueillir 24 personnes supplémentaires vivant dans la précarité.



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