Il y a dix ans, Williamsburg à Brooklyn, New York, était l’un des quartiers les plus branchés du monde. C’était l’apogée de la culture hipster et ce quartier de cafés, de boutiques vintage et d’ateliers d’art en était le quartier général. Maintenant, l’âme de Williamsburg a disparu : les anciens entrepôts ont cédé la place à des tours brillantes, les magasins vintage ont cédé la place aux chaînes de magasins et les maisons à deux revenus ont pris la place des hipsters.
La gentrification de Williamsburg représente quelque chose de plus grand : la vie urbaine devient plus monotone. Ceux qui font de la ville un endroit passionnant – les artistes, les créatifs et les oiseaux de paradis – ne peuvent plus se permettre la hausse des loyers et quittent le quartier. La vie citadine semble de plus en plus ratissée. Pourquoi voudriez-vous encore vivre en ville ?
Heureusement, des livres de jeunes auteurs voient le jour et montrent à quel point la vie urbaine peut être passionnante, même à l’âge de embourgeoisement et l’unité saucisse suivante.
L’amour dans la grande ville (2021) de Sang Young Park parle de la vie sauvage d’un millénaire à Séoul. Colocataires dérangés, mauvais rendez-vous, nuits imbibées d’alcool et cœur brisé : Young décrit sa vingtaine désordonnée dans la métropole coréenne d’une manière drôle et émouvante.
Dans Changement : méthode (2022) l’écrivain français Édouard Louis décrit comment il se débarrasse de l’environnement ouvrier très pauvre et désolé de sa jeunesse et grimpe dans le monde décadent de l’élite parisienne avec le comportement d’imitation nécessaire.
Qu’est-ce que ça fait de quitter la vie citadine ? vivre dehors (2022) de Nina Polak parle d’une jeune écrivaine de la classe créative qui quitte Amsterdam avec son amie pour la campagne de Groningue. Le silence s’avère oppressant, la créativité espérée ne se matérialise pas et puis c’est aussi un psychiatre de la télé rusé qui s’immisce dans la vie du couple.
Parc Sang Young: L’amour dans la grande ville. Ce Mag. 274 pages, 22,50 €.
Édouard Louis: Changement : méthode. L’Abeille occupée, 240 pp., 22,99 €.
Nina Polak: vivre dehors. Prométhée, 240 pages, 20,99 €