La Sûreté de l’État met en garde contre "radicalisation inquiétante des jeunes »

La menace de l’extrémisme de droite en Belgique continue d’augmenter, en conjonction avec l’extrémisme contre le gouvernement. C’est ce qu’affirme la Sûreté de l’Etat (VSSE) dans un nouveau rapport. Le service qui surveille la sécurité du pays pointe une tendance importante au sein de l’extrémisme de droite, à savoir la « radicalisation inquiétante des jeunes ».

La VSSE constate depuis plusieurs années maintenant que les extrémistes de droite ciblent de plus en plus le gouvernement ou d’autres symboles de « l’establishment » par leurs discours ou leurs actions : la presse – qu’ils appellent les « médias grand public » ou les « menteurs de gauche » -, des universitaires avec principalement les virologues et les politiques.

Le gouvernement est de plus en plus souvent le chef du Jut que d’autres cibles « classiques » de l’extrémisme de droite comme les centres d’asile, les mosquées ou les synagogues. « Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine et la hausse des prix de l’énergie, il est frappant que les extrémistes de droite tentent à nouveau d’attiser la colère et la haine contre le gouvernement », souligne le VSSE.

En Belgique aussi, la VSSE constate que de plus en plus de jeunes derrière le clavier de leur PC ou sur leur smartphone se radicalisent rapidement et se révèlent dans certains cas être des propagandistes de la haine et des « guerriers du clavier » qui incitent à la haine et à la violence. « Le style graphique et le contenu hautement haineux et carrément violent de leurs messages sur diverses plateformes de médias sociaux, telles que Telegram, présentent certaines ressemblances avec la glorification de la violence par l’État islamique il y a plusieurs années », lit-on.

Au cours des deux dernières années, le VSSE a transmis plusieurs dossiers de jeunes radicalisés aux services de police et au parquet. Dans certains cas, il s’agissait de mineurs qui prêchaient la haine et la violence derrière leurs écrans avec des opinions nazies radicales et antisémites, dans d’autres cas, des jeunes qui menaçaient eux-mêmes la violence. «La détection et la prévention en temps opportun de ces jeunes impressionnables et impulsifs se tournant vers la violence seront un défi sérieux pour le VSSE et les autres services de renseignement et de sécurité dans les années à venir», déclare la Sûreté de l’État.



ttn-fr-3