La Suède et la Finlande demandent leur adhésion à l’OTAN


Des soldats finlandais lors des manœuvres “Cold Response” des troupes de l’OTAN en Norvège en mars. La Norvège est l’un des membres fondateurs de l’alliance – la Suède et la Finlande sont neutres depuis des décennies Crédit photo : Getty Images/AFP/JONATHAN NACKSTRAND

De BZ/dpa

C’est maintenant officiel : la Suède et la Finlande ont demandé leur adhésion à l’OTAN. Cependant, il n’est pas certain que l’adhésion puisse avoir lieu aussi rapidement que la plupart le souhaitent. Un membre de l’alliance militaire a émis des réserves.

La Suède et la Finlande ont officiellement demandé leur adhésion à l’OTAN. Les ambassadeurs des deux pays ont remis les documents pertinents au secrétaire général Jens Stoltenberg mercredi matin au siège de l’Alliance à Bruxelles.

La raison du désir de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’alliance militaire sont des problèmes de sécurité qui ont surgi dans les pays à la suite de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. Jusque-là, les deux États avaient résolument poursuivi une politique de non-alignement militaire.

Le Conseil de l’OTAN va maintenant traiter les demandes d’adhésion. Il est composé de représentants des 30 États de l’alliance, qui doivent prendre une décision consensuelle sur la marche à suivre.

Les développements historiques sont éclipsés par les menaces de veto de la Turquie, membre de l’OTAN. Cette dernière avait récemment fait savoir à plusieurs reprises qu’elle n’accepterait l’adhésion de la Finlande et de la Suède qu’en échange de concessions.

Le président Recep Tayyip Erdogan explique sa position concernant le soutien présumé des deux pays au Parti des travailleurs kurdes interdit PKK et à la milice kurde YPG en Syrie. Dans le même temps, des critiques ont été formulées sur le fait que les pays de l’OTAN ont restreint la livraison d’armements en raison des actions de la Turquie contre ces groupes.

Jusqu’à récemment, on ne savait pas comment empêcher la Turquie d’opposer son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Selon des diplomates, outre les déclarations des deux nordistes sur la lutte contre le terrorisme, les accords d’armement pourraient également jouer un rôle. Le gouvernement d’Ankara, par exemple, veut acheter des avions de combat F-16 aux États-Unis – mais un éventuel accord a récemment fait l’objet d’une controverse politique à Washington.

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