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Une start-up de fission nucléaire soutenue par Sam Altman doit entrer en bourse par le biais d’une fusion avec une société d’acquisition à vocation spéciale créée par le directeur général d’OpenAI dans le cadre d’un accord qui valorise l’entreprise à 850 millions de dollars.
Oklo, où Altman est président du conseil d’administration, a conclu une transaction avec AltC Acquisition Corporation, une société à chèque en blanc créée par Altman et l’ancien dirigeant de Citigroup, Michael Klein.
La transaction entre Oklo et AltC est inhabituelle car Altman est impliqué dans les deux sociétés. Aux termes de l’accord, les sponsors de la Spac s’engagent à respecter des conditions de performance liées aux fonds propres du fondateur et à des périodes d’indisponibilité allant d’un à trois ans.
Altman “s’est récusé de toutes les négociations entre les parties, et de toutes les discussions et décisions des conseils d’administration d’Oklo et d’AltC concernant la transaction”, a déclaré un porte-parole d’AltC.
L’accord devrait fournir au groupe californien 500 millions de dollars, tant que les actionnaires ne rachèteront pas leurs actions. Oklo prévoit d’utiliser les fonds pour sa production d’énergie nucléaire, dont la mise sur le marché est prévue dans environ quatre ans, ainsi que la construction d’une installation de recyclage du combustible qui devrait commencer au « début des années 2030 ».
Altman et Klein, un sponsor en série de Spac qui a pris des sociétés publiques telles que le constructeur de voitures électriques Lucid et le fournisseur de soins de santé Multiplan, ont fondé AltC en juillet 2021. L’annonce d’un accord avec Oklo intervient comme un délai de deux ans pour trouver une cible ou retour de trésorerie aux actionnaires approchait.
Les spacs, ou sociétés à chèque en blanc, collectent des fonds en bourse et utilisent les liquidités pour investir dans une société privée, la rendant ainsi publique. Ils ont explosé pendant la pandémie, levant des centaines de milliards de dollars auprès d’investisseurs. Ils sont depuis tombés en disgrâce en raison de mauvaises performances et d’incitations mal alignées qui avaient encouragé les bailleurs de fonds à trouver des offres à tout prix.
Oklo fait partie du vaste réseau de start-ups d’Altman, dont beaucoup dans des domaines marginaux qui, selon lui, entreront dans le courant dominant.
Le co-fondateur d’OpenAI et ancien président de l’incubateur de start-up Y Combinator a également contribué à la création de Worldcoin, qui utilise la technologie de balayage de l’iris pour créer une crypto-monnaie mondiale sécurisée. Il est un gros investisseur dans une société de fusion nucléaire appelée Helion, dont il a été nommé président en 2015.
Altman a déclaré à plusieurs reprises dans des interviews qu’il ne détenait aucune participation dans OpenAI – à l’exception d’une petite participation via Y Combinator depuis l’époque où il était président. Il s’agit d’un arrangement inhabituel pour un fondateur et l’empêcherait de bénéficier directement de l’augmentation spectaculaire de la valorisation de la société d’intelligence artificielle.
Altman s’est fait connaître l’année dernière après que son entreprise a déployé son chatbot ChatGPT. Il a beaucoup investi dans l’IA et l’énergie propre, deux technologies qui, selon lui, vont changer le monde au cours de la prochaine décennie.
Il a mis de côté des ressources massives au sein d’OpenAI pour gérer “des systèmes d’IA beaucoup plus intelligents que nous” et ces derniers mois, il a fait valoir auprès de dirigeants mondiaux, dont Joe Biden et Rishi Sunak, que de puissants outils d’IA peuvent être développés en toute sécurité.
Interrogé sur l’arrangement commercial lors d’un récent événement organisé par Bloomberg à San Francisco, Altman a déclaré que son rôle chez OpenAI offrait d’autres privilèges, notamment une “vie intéressante, un impact, un accès”.
Il a ajouté : « J’ai assez d’argent. Je vais faire beaucoup plus avec d’autres investissements que j’ai faits dans le passé.