La sauteuse à ski canadienne Abgigail Strate est condamnée à assister à la Coupe du monde de saut à ski à Willingen, entre autres. Dans sa chronique pour sport.de, elle explique ce qui la dérange et comment elle s’entraîne actuellement pour revenir bientôt en Coupe du monde.
C’était censé être une nouvelle étape pour moi dans la lutte pour les places au classement général de la Coupe du monde : sauter sur le plus grand tremplin de saut à ski du monde à Willingen. J’attendais avec impatience un festival de saut d’obstacles devant le public enthousiaste du Sauerland, en particulier bien sûr le saut à ski, ce qui aurait été une bonne préparation pour le prochain vol à skis à Vikersund dans le cadre du Raw Air Tour.
Mais les choses se sont passées différemment, l’équipe canadienne est arrivée sans moi.
Une légère traction sur les deux tibias m’a conduit à un contrôle standard au service médical ; Les examens s’étaient rapidement étoffés lorsqu’un diagnostic pesait sur moi comme une « petite » épée de Damoclès : fracture de fatigue aux tibias. Ce qui semble martial n’est rien d’autre qu’une inflammation manifeste de la membrane conique des deux tibias, provoquée par les sauts en longueur et la position debout. Oui, il y a beaucoup de pression sur les os quand on saute à 90 km/h puis qu’on fait un télémark après un saut en longueur.
L’épée s’abattit alors pendant un bref instant – oui, l’hypothèse diagnostique était correcte.
Ensuite, c’est devenu mouvementé et tous les scénarios ont été discutés avec les entraîneurs et les médecins. Le programme d’entraînement, à l’exception du saut, peut être poursuivi sans réduction. Ça tombe bien, cela garde votre forme physique comme base pour sauter.
Une courte phase de repos avec une pause correspondante à Rasnov et Hinzenbach est inévitable et l’objectif a été rapidement trouvé : participer au vaste Raw Air Tour en Norvège et en Suède avec un programme de compétition difficile à la fin de la saison.
Je suis donc maintenant en Slovénie, la base de l’équipe canadienne de saut à ski en Europe, et je cours tous les jours aussi vite que je le ferais dans des conditions normales de saison. L’entraînement en force et la course à pied peuvent être effectués comme d’habitude, y compris de petites simulations de sauts, mais le saut lui-même doit être évité afin de soulager le périoste et de réduire l’enflure.
Ces démarches sont également soutenues sur le plan nutritionnel ; Je prends des produits censés réduire le gonflement de la peau et je fais confiance à un bandage à champ magnétique censé accélérer le métabolisme des tibias – également comme d’habitude pour un sauteur à ski en Coupe du monde.
La situation est inopportune compte tenu de ma stabilité lors des dernières compétitions, mais il faut jouer avec les cartes qu’on nous distribue. Je suis heureux que le diagnostic ne signifie pas la fin de la saison, mais que je puisse très probablement me battre pour des points importants en Coupe du Monde en Scandinavie.
Cordialement
Abigail Strate