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L’économie française a stagné à la fin de l’année dernière, frappée par la baisse de la demande intérieure et laissant l’ensemble de la zone euro peiner à échapper à une deuxième baisse consécutive de la production au quatrième trimestre.
Le produit intérieur brut de la deuxième économie de la zone euro est resté stable au cours des trois mois précédant décembre, conformément aux prévisions des économistes interrogés dans une enquête Reuters. Cela fait suite à une stagnation similaire au troisième trimestre, qui a été révisé à la hausse mardi par rapport à une estimation antérieure d’une contraction de 0,1 pour cent par l’Insee, l’agence française des statistiques.
La stagnation de l’économie française est survenue alors que la faiblesse des investissements des entreprises et des ménages a compensé un rebond du commerce extérieur et des dépenses publiques au cours des trois mois clos en décembre par rapport au trimestre précédent.
Malgré la faible performance du second semestre, le produit intérieur brut français a quand même augmenté de 0,9 pour cent l’année dernière.
L’économie globale de la zone euro devrait se contracter de 0,1 pour cent au quatrième trimestre. Le PIB du bloc sera annoncé plus tard mardi. L’Allemagne, la plus grande économie européenne, a reculé de 0,3 pour cent au cours de la période, selon une première estimation publiée ce mois-ci.
L’Insee a indiqué que les investissements français ont reculé de 0,7 pour cent au quatrième trimestre, tandis que les dépenses des ménages ont reculé de 0,1 pour cent. Les variations des stocks ont réduit de 1,1 pour cent le produit intérieur brut. La production a diminué dans la construction, l’alimentation et les raffineries, mais celle des biens et services a légèrement augmenté.
Les dépenses publiques ont augmenté de 0,3 pour cent. Le commerce a également apporté une contribution positive de 1,2 pour cent au produit intérieur brut, les importations ayant diminué bien plus que les exportations.
Les économistes s’attendent à une reprise de l’économie française cette année, à mesure que l’inflation ralentira et que les salaires continueront d’augmenter rapidement, augmentant ainsi le pouvoir d’achat des consommateurs. Les coûts d’emprunt commencent également à baisser en prévision de la baisse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne cette année.
« Nous nous attendons à ce que la croissance dans la région s’accélère à mesure que les ménages traduisent les gains de revenus réels en consommation et que la forte baisse de l’inflation permettra à l’effet de frein de la politique monétaire de s’atténuer », a écrit Alexandre Stott, économiste chez Goldman Sachs, dans une note récente adressée à ses clients. .
La confiance des consommateurs français a atteint en janvier son plus haut niveau depuis près de deux ans, grâce à une amélioration perçue de la situation financière des ménages et à une diminution des craintes de chômage, selon une enquête de l’Insee publiée la semaine dernière.
Cependant, de nombreuses entreprises françaises étaient encore coincées dans une ornière au début de cette année, selon une enquête menée auprès des directeurs d’achats par S&P Global, qui a révélé que l’activité avait chuté au rythme le plus rapide depuis près de quatre ans dans l’industrie manufacturière et en quatre mois dans les services. .
« Les données de l’enquête de janvier sont sombres, jetant un doute sur notre appel à une reprise du PIB à partir de ce trimestre, dans la mesure où la baisse de l’inflation soutient la consommation », a déclaré Mélanie Debono, économiste au cabinet de consultants Panthéon Macroéconomie, prévoyant un ralentissement de la croissance française à 0,6 pour cent cette année.