«La société véhicule une image gagnante de femmes minces et obéissant à des normes esthétiques désormais obsolètes. En tant que fille, j’ai beaucoup souffert de DCA (trouble de l’alimentation. Et donc je m’en suis remis. « 


LELa forme physique peut changer votre vie. Car travailler sur le corps, c’est aussi un boost pour l’âme, pour l’estime de soi. Il nous en parle Giulia Calefato, prof de fitness créateur de l’application « Fit is Beauty » qui propose un programme quotidien d’entraînement fonctionnel.

Essayé pour vous : comment nourrir la peau du corps, avec Claudia Ciocca

Body Positivity, mot au préparateur physique

Que pensez-vous de la positivité corporelle ?

La positivité corporelle signifie pour moi aimez et appréciez votre corps quel qu’il soit, quels que soient sa taille ou son poids. Beaucoup de femmes n’aiment pas leurs jambes parce qu’elles n’acceptent pas leurs inévitables défauts, mais il faut aussi se rendre compte que ce sont elles, nos jambes, qui nous portent chaque jour nous permettant de vivre notre vie quotidienne. Nous oublions souvent leur importance jusqu’à ce qu’un petit accident, par exemple, nous oblige à nous arrêter et alors seulement nous réalisons à quel point il est important de prendre soin et d’aimer notre corps.

Notre enquête montre que les femmes ne sont pas très appréciées (score moyen de 6), ce qui est particulièrement vrai pour les femmes plus jeunes.

L’entreprise transmet certainement une image gagnante de femme mince et réactive aux dieux des normes esthétiques désormais obsolètes. En tant que fille, j’ai beaucoup souffert de DCA (trouble de l’alimentation), non pas parce que je voulais ressembler à un canon esthétique particulier, mais parce que l’adolescence jusqu’à 20 ans était une période difficile, dans laquelle je ne savais pas vraiment quelle était ma place. le monde était… le monde. Je crois que les troubles alimentaires ou le fait de ne pas s’accepter ne dépendent pas tant de normes esthétiques imposées mais plutôt de l’incapacité à atteindre un bon équilibre psychophysique.

Quand, grâce au psychothérapie, licence en philosophie et enfin, grâce au sport, j’ai compris ce qui n’allait finalement pas chez moi et ce qui me faisait souffrir, j’ai réussi à résoudre le problème profond qui me troublait et j’ai également résolu le DCA. Bien sûr, je n’ai pas trouvé la solution du jour au lendemaina, ça a pris 15 longues années, un chemin difficile que depuis 2017 je voulais aussi partager avec mes followers à travers le blog fitisbeauty.com et mon profil ig @fitisbeauty_official. À mon avis, ne pas s’accepter est toujours le signe avant-coureur de quelque chose de plus profond qui mérite d’être étudié de manière multidisciplinaire avec des professionnels.

Photo d’Andrea Gandini, stylisme d’Alessandra Corvasce

Comment l’activité physique peut-elle améliorer votre relation avec votre corps ? Quel a été ton parcours ?

Le sport et le fitness ont changé ma vie (dans tous les sens). Les endorphines qui sont libérées même après un court entraînement (30 minutes) me donnent de l’énergie, améliorent ma bonne humeur et me donnent l’énergie nécessaire pour affronter les problèmes avec plus de clarté, stimulant ainsi ma créativité. Je peux dire ça l’activité physique m’a sauvé et me sauve tous les jours, C’est pourquoi je suis toujours très motivé et je m’entraîne depuis des années sans m’arrêter. Il va sans dire que nous devons trouver le sport que nous aimons sans nous forcer à suivre des disciplines où nous luttons vraiment (même psychologiquement), car l’activité physique ne doit pas être un effort excessif, quelque chose qui nous éloigne de nous, mais quelque chose qui, si cela est fait avec cohérence et engagement, il offre de nombreux avantages en termes de santé et, pourquoi pas, aussi d’esthétique.

J’ai commencé à m’entraîner sérieusement et régulièrement à l’âge de 40 ans pour m’améliorer un peu, à la maison puisque j’avais de jeunes enfants et que je ne pouvais pas aller à la salle de sport. Le résultat? UN grand équilibre psychophysique et une forme athlétique qui Je n’ai jamais pensé que j’allais vaincre et surtout ce n’était pas mon objectif. La beauté de suivre un style de vie correct et cohérent c’est qu’après quelques années, vous « risquez » de retrouver le corps que vous avez toujours voulu (même s’il n’est pas parfait car ce n’est pas le but), ce que vous n’avez jamais pu obtenir avec des régimes restrictifs et des heures d’entraînement épuisantes.

On dit que l’exercice est bon pour l’humeur car il augmente les niveaux de sérotonine. Quand cela peut-il devenir une façon de « ne pas s’aimer » ?

Quand on commence par se fixer uniquement un objectif esthétique, on a envie de se transformer en peu de temps, vous vous entraînez pendant des heures, peut-être tous les jours, et suivez des régimes restrictifs composés de privations continues… Alors non seulement vous n’obtenez pas les résultats escomptés, mais vous vous faites du mal.

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