La Russie qualifie l’attaque mortelle de missile sur Kiev de « précise », l’Ukraine et l’ONU en colère et choquées

L’attaque au missile est vécue comme une gifle à l’ONU et en particulier au secrétaire général António Guterres, qui avait rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky une heure plus tôt à Kiev. Ce dernier a réagi furieusement, qualifiant l’attaque d’humiliation de l’ONU par la Russie : « Cela en dit long sur l’attitude envers les organisations mondiales ».

Guterres a également été choqué. Il avait eu mardi un entretien avec Vladimir Poutine à Moscou et ne s’était apparemment pas attendu à cette attaque au missile. Guterres : « Je ne suis pas tellement choqué parce que je suis ici maintenant, mais parce que Kiev est une ville sainte pour les Ukrainiens ainsi que pour les Russes. » Il a qualifié toute la guerre « d’absurdité en ce 21e siècle ».

Une personne a été tuée et dix personnes ont été blessées dans l’attaque. Vendredi, le corps de Vera Giritch a été retiré des décombres : une journaliste de Radio Free Europe qui vivait dans l’appartement.

Marioupol

L’un des problèmes que Guterres voulait régler lors de ses visites à Moscou et à Kiev cette semaine était l’évacuation des civils de Marioupol, en particulier du complexe d’Azovstal. Dans cet immense complexe industriel, un dernier groupe de combattants ukrainiens tient tête aux troupes russes. Environ un millier de civils se cacheraient également dans les tunnels et les caves sous le complexe.

António Guterres espérait évacuer ces civils en particulier. Cela pourrait déjà arriver vendredi, a déclaré l’agence de presse AP à des sources anonymes du « bureau de Zelensky ». Il serait « en cours de négociation avec la médiation de l’ONU », qui jouerait également un rôle dans l’éventuelle évacuation.

Cependant, l’attitude russe a de nouveau laissé peu d’espoir vendredi. Les bombardements et les bombardements du complexe se sont poursuivis sans relâche, et l’attaque au missile lors de la visite de Guterres a également montré que la Russie a peu de respect pour l’ONU.

L’attaque au missile est intervenue quelques heures après que le président américain Joe Biden a demandé au Congrès 33 milliards de dollars d’aide militaire et économique supplémentaire pour l’Ukraine. L’attaque au missile russe pourrait être en représailles à cette aide massive des États-Unis.



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