Comme prévu, la Russie a opposé son veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies vendredi soir pour bloquer une résolution condamnant l’annexion par le pays de certaines parties de l’Ukraine. La résolution a été déposée par les États-Unis quelques heures seulement après que le président russe Vladimir Poutine a ratifié l’annexion.
La résolution a qualifié les référendums d’« illégaux et a appelé la communauté internationale à ne pas reconnaître les annexions. La Russie devrait également retirer immédiatement ses troupes d’Ukraine.
L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré au début de la session que « l’ONU est fondée sur l’idée qu’aucun pays ne devrait plus jamais prendre le territoire d’autrui par la force ». Cependant, la résolution était vouée à l’échec dès le départ. « Vous attendez-vous vraiment à ce que la Russie considère et soutienne une telle proposition ? a demandé rhétoriquement l’ambassadeur russe à l’ONU, Vasili Nebenzia.
La Chine, principal allié de la Russie au Conseil de sécurité, s’est abstenue, tout comme les membres non permanents du Conseil de sécurité, l’Inde, le Brésil et le Gabon.
Les provinces de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia ont été largement occupées par les troupes russes et des référendums sur l’adhésion à la Russie ont eu lieu cette semaine. Selon les résultats controversés, presque tout le monde a voté pour appartenir à la Russie. Les référendums et les annexions ne sont pas reconnus internationalement. Le chef de l’ONU, António Guterres, a condamné l’annexion comme illégale et craint une escalade de la guerre. L’Union européenne, comme les Etats-Unis, a souligné vendredi que l’union ne reconnaîtrait jamais ces annexions. Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra qualifie l’annexion de « complètement illégale ».