La reine Swiatek est de retour à Stuttgart, après avoir submergé la Sabalenka

Succès en deux sets pour le Polonais qui récidive après le triomphe de l’an dernier : battre le numéro 2 mondial 6-3 6-4

Antonio Cefalù

La terre rouge est de retour et avec elle sa reine. La championne WTA 500 de Stuttgart est à nouveau Iga Swiatek, vainqueur pour la deuxième année consécutive contre la même adversaire qu’elle a rencontrée en finale il y a une saison, Aryna Sabalenka. Le numéro un du circuit a épuisé le numéro deux dans la distance, remportant, grâce à une prestation tout bonnement parfaite, un match de très haut niveau pour 6-3 6-4 en 1h50′. La Polonaise renforce ainsi son rapport extraordinaire avec la surface (elle est la plus jeune à y remporter six tournois depuis Martina Hingins en 2000), mais surtout sa domination au classement : Sabalenka, femme avec le plus de victoires (23) et le plus de finales (4) de la saison, reste à plus de 2 000 points de retard, avec Swiatek qui, dans les semaines à venir, tentera de profiter de la terre battue printanière pour glisser encore plus loin.

un ensemble pair

Le classement, avouons-le, ne mentait pas : l’affrontement entre les deux meilleurs joueurs de tennis du moment était véritablement l’un des spectacles les plus fascinants que le circuit pouvait offrir. Niveau : très élevé. Points gratuits : aucun. Sauf vainqueurs vertigineux, souvent signés par Sabalenka, les échanges ont été longs, travaillés et spectaculaires. Les statistiques ont donné à Swiatek une victoire avec 68% de probabilité, mais pendant sept matchs, les deux se sont battus de manière égale, se rencontrant au sommet de leur tennis. Le tournant se situe précisément dans le huitième jeu, lorsque Sabalenka aurait eu l’occasion de faire tomber l’effrayant mur défensif de Swiatek, mais elle a coulé le smash décisif dans le filet (une de ses 18 erreurs gratuites dans le premier set, plus du double’ adversaire). Et ce n’est pas tout : avec cette erreur ses certitudes ont également sombré, elle a cédé la place à la tension et s’est retrouvée contrainte de laisser le premier break à son adversaire (à sa quatrième tentative). 5-3 Swiatek, le dernier match est une formalité et le set se termine à la 51e minute.

solidité

Le choc sur le terrain a été total. L’une des deux meilleures attaquantes, Sabalenka, face à la meilleure contre-attaquante, Swiatek, la Polonaise qui joue avec l’arc ukrainien sur sa casquette, opposée à la Biélorusse qui dénonce depuis des semaines la haine qu’elle suscite, dans le vestiaire , en raison de sa nationalité. Mais aussi grand spécialiste du béton face à l’actuel maître de l’argile ; la femme à battre contre ceux qui veulent établir son domaine. Aujourd’hui, la surface a fait son effet. Le retour sur terre battue nous a rendu la meilleure Swiatek, à l’aise comme jamais après un début de saison entre hauts et bas, athlétiquement inabordable, qui a fini par épuiser son adversaire grâce à sa perfection déconcertante. Ce n’était pas comme la finale 6-2 6-2 de l’an dernier, mais le deuxième set s’est déroulé plus facilement que le précédent. La fin du premier partiel a laissé ses déchets à Sabalenka, qui a commencé immédiatement à subir un break qui s’est avéré décisif, devenant rapidement plus agitée en mimétisme et en tennis (des nerfs qui l’ont également amenée à toucher son adversaire d’un smash). Son jeu, en réalité, serait également resté assez compétitif : le vrai problème est que le jeu de Swiatek n’a pas bougé du niveau de solidité inatteignable du premier set, à l’exception d’une erreur au service. En parlant de solidité, c’est la troisième fois de sa carrière qu’Iga parvient à confirmer une victoire de la saison précédente (après Rome ’21-22 et Doha ’22-23). Un beau signal pour les mois à venir, dans lesquels il devra défendre les points du Foro Italico et ceux, très précieux, de Roland Garros.





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