La réduction de moitié de l’azote en 2030 n’est plus sacrée : « Compréhensible, mais élaborez une politique réaliste maintenant »

Le directeur du LTO Nord, Dirk Bruins, qualifie de bonne la nouvelle selon laquelle le cabinet prévoit de réduire de moitié les émissions d’azote d’ici 2030. « En fait, vous l’avez vu venir et c’est compréhensible. Mais il est particulièrement important que ce que nous faisons soit clair. »

La ministre sortante Christianne van der Wal, chargée de l’Azote et de la Nature, ne transmettra pas à la Chambre des représentants son projet de loi qui prévoit de réduire de moitié les émissions d’azote d’ici 2030. Avec cela, cette année est hors de propos, a-t-on annoncé hier. La loi actuelle fait référence à 2035 comme une réduction de moitié des émissions, mais la loi actuelle stipule également qu’il doit y avoir une réduction de quarante pour cent en 2025, alors que ce point de mesure dans la loi de Van der Wal serait 2028.

Bruins : « On poursuit actuellement des objectifs qui ne sont pas réalistes. Il faudra d’abord y réfléchir. Nous ne disons absolument pas qu’il ne faut rien faire sur l’azote ou que nous le nions. » Le directeur du LTO préconise que des efforts soient déployés pour réduire ensemble les émissions d’azote. « Notre appel est également que les agriculteurs puissent se lancer dans cette démarche. Les agriculteurs le souhaitent également. » Il pense par exemple à toutes sortes d’innovations et pas seulement au système d’arrêt actuellement en vigueur. « Continuer à développer des politiques, mais surtout lorsqu’il s’agit d’agriculteurs qui veulent quelque chose en termes d’innovation, afin qu’ils puissent ajuster leurs opérations commerciales. »

Certains agriculteurs investissent déjà dans des mesures visant à réduire les émissions d’azote. Selon les Bruins, il faut s’assurer que ces mesures comptent également. « Ils ne peuvent pas compter les réductions qu’ils réalisent maintenant. Comment pouvez-vous évaluer entre-temps si les choses ne sont pas en ordre ? Alors mettez-vous au travail avec cela. Ne vous contentez pas de racheter les agriculteurs. »

Le point de départ devrait être l’état actuel de la nature, estime Bruins. La semaine dernière, il est apparu que la nature se détériorait plus rapidement que prévu, selon une étude de l’université de Wageningen. « Avec la valeur critique du dépôt et les autres modèles utilisés, cela reste bloqué en permanence », explique Bruins. « Regardez l’état actuel de la nature. Fixez-vous des objectifs réalistes et élaborez une bonne politique basée sur cela. Cela fait constamment défaut. Que les négociations de coalition soient réalistes. »



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