La professeure de musique de Beverwijk ne peut pas croire les allégations de fornication "ça me détruit"

Le professeur de musique Jean-Claude V. (63 ans) de Beverwijk est soupçonné d’avoir forniqué deux adolescentes pendant des cours de piano il y a environ cinq à dix ans. Il les aurait touchés et pénétré l’un d’eux avec son petit doigt. La femme, la famille et les connaissances de V. n’y croient pas. Ils sont venus aujourd’hui dans la salle d’audience avec une trentaine d’hommes pour soutenir V.. « Oui, il tapait parfois le rythme sur le haut de la jambe de quelqu’un », raconte sa femme. « Mais pas plus que ça. C’est un bon garçon. »

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Les supporters de V. changent ensuite dans l’atrium du tribunal d’Alkmaar des larmes, des mots fermes ou réconfortants et des câlins. Ils pensent qu’il est injuste que V. ait été détenu pendant six mois à cause d’allégations d’abus sexuels auxquelles ils ne croient pas du tout.

Entre 2011 et 2017, il aurait touché deux filles, toutes deux âgées d’environ 23 ans. Il aurait senti leur zone pubienne au-dessus de leurs vêtements sur eux deux. Dans l’une d’elles il serait même passé sous ses vêtements et pénétré avec son petit doigt. Lui aussi mettre sa main sur son pantalon sur son pénis en érection. Il aurait touché les seins de l’autre fille, à la fois par-dessus et sous sa chemise. Et il l’aurait embrassée dans le cou.

Les histoires se ressemblent

« Les femmes souffrent encore de cela, par exemple avec les relations sexuelles avec leur partenaire maintenant », explique le procureur de la République. Elle ne voit rien dans une quelconque mise en liberté provisoire jusqu’à l’audience au fond de l’affaire le 9 mars, comme le voudrait l’avocat de V., Eric Steller.

L’officier : « Les histoires des deux femmes sont trop similaires pour cela, et se renforcent mutuellement. J’imagine aussi que des citoyens, en lisant les charges, penseraient : ‘pourquoi cet homme est-il libéré pour l’instant ?' »

« Je ne travaille pas, nos économies s’épuisent. Ça me tue »

La femme de V.

En juin, V. a été arrêté par la police, à la suite de deux signalements et d’un signalement d’abus sexuel. Celles-ci ont conduit au procès, dont la deuxième audience préliminaire s’est tenue aujourd’hui. Entre-temps, V. a été détenu, au grand chagrin et au désespoir de sa famille et de ses amis.

Il a tout nié depuis le début. Ou comme le dit son avocat Eric Steller : « Mon client dit : ‘Je ne l’ai pas fait, mais cela ne peut pas être fait comme cela a été décrit' ».

V. lui-même, 63 ans, est vêtu d’une veste marron, d’un pantalon gris. Il a les cheveux noirs, qui sont maintenant assez gris à l’avant de sa raie médiane. Il répond toujours brièvement aux questions du juge.

Il subit la séance apparemment calmement, le dos bien droit, les mains jointes sur les genoux. Parfois, il semble se mordre les joues, ce qui rend son long visage encore plus étroit. V. se montre parfois un peu confus lors de l’audience, ne comprend les questions du juge qu’en deuxième instance et parle à voix basse.

N’est pas allé au-delà de touches bien intentionnées

La trentaine de personnes venues le soutenir l’applaudissent brièvement mais fort aussi bien à son entrée dans la salle qu’à sa sortie. Ce sont surtout des quinquagénaires et sexagénaires qui, par exemple, ont chanté dans une chorale avec le suspect. Ils pensent que tout dans cette affaire est injuste. Un homme : « D’autres personnes occupant des postes plus élevés sortent et trouvent simplement un autre emploi ailleurs, mais Jean, un homme ordinaire, ne le fait pas. Et sa famille va se séparer. »

La femme de V., féroce à travers ses larmes : « Jean et moi sommes ensemble depuis quarante ans. Maintenant, il est incarcéré depuis six mois. Je suis dévastée. Il ne l’a pas fait. Je ne travaille pas, nos économies s’épuisent. Ça me détruit.

La version de l’histoire de V. n’a pas été racontée du tout jusqu’à présent et ils pensent que c’est injuste. Aujourd’hui aussi, cela a d’abord suscité des commentaires aux journalistes présents dans la salle : « Est-ce que vous l’écrivez objectivement ? ». Ils ne croient pas tous que V. est allé au-delà de gentils attouchements. « Ce n’est plus permis ? », se demande presque désespérément une femme.

Ongle long auriculaire

Pour établir tout cela, l’avocat de V., Eric Steller, demande encore aujourd’hui au juge de régler certaines choses « car elles peuvent pointer vers l’innocence du professeur de musique ». Des choses qui en elles-mêmes ne prouvent peut-être rien, mais qui, prises ensemble, donnent une image qui « peut parler en faveur de l’accusé ».

Le juge a précédemment rejeté une telle étude de reconstruction, mais le Steller n’en est pas satisfait.

« Mon client ne veut plus être enseignant, de peur d’une autre situation comme celle-ci »

Eric Steller, avocat de V.

Par exemple, l’intrusion se serait produite en présence de deux autres étudiants en musique, qui ne se seraient rendus compte de rien. Bien que cela ait dû être tout un tour d’une chaise sur ou à travers l’accoudoir de la victime, écartant sa jupe et entrant avec un petit doigt. « Et cela sans provoquer la moindre réaction de la fille, ni provoquer une blessure avec son long ongle rose », explique Steller. On dit que le professeur de musique est connu pour ses longs ongles.

De plus, l’avocat déclare : les filles ont déclaré que la porte était toujours ouverte et qu’un chien entrait et sortait toujours. Ils ont été enseignés dans le salon, avec de grandes fenêtres. L’épouse de V. se serait régulièrement promenée, par exemple avec du café.

Enfin, il précise : « Le rapport psychologique ne montre pas que le risque de récidive soit élevé. Et la répétition est de toute façon hors de question, dit Steller : « Mon client ne veut plus être enseignant, de peur d’une autre situation de ce genre. »

Inquiétant

Le procureur de la République regarde le rapport d’un autre œil : « Il dit aussi que V. peut franchir les frontières, de lui-même et des autres. Il a été surmené avant et ne voit toujours pas de mal à un baiser sur l’épaule, ou une main sur un jambe. C’est inquiétant. Elle exige, en plus, entre autres, de n’avoir aucun contact avec les victimes, que V. ne puisse plus jamais se trouver dans la même pièce qu’un mineur.

Ridicules, la trentaine de personnes présentes pensent entendre les soupirs et les grognements. « Cela ressemble à un suspect de meurtre », murmure quelqu’un juste audiblement pour les nouvelles. « Et qu’en est-il de ses petits-enfants ? », s’interroge un autre d’un ton feutré.

Demain le juge se prononcera sur le souhait d’enquête de l’avocat de V. et sur l’éventuelle mise en liberté provisoire. Le 9 mars 2023 est l’audience au fond de l’affaire.



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