ET C’était difficile, mais à la fin le nouveau La Commission européenne sera composée à 40% de femmes. Cela a été annoncé par le président de la Commission européenne, Ursula von der Leyenlors d’une conférence de presse à Strasbourg, avec une certaine satisfaction, étant donné que les propositions initiales des pays membres prévoyaient un quota de femmes égal à 22%.
Commission européenne, 40 pour cent sont des femmes
La Présidente a en effet dû se mettre en quatre pour garantir un niveau suffisant d’équilibre entre les sexes : pour l’obtenir, elle a demandé à tous les pays d’indiquer deux noms de commissaires possibles, une femme et un homme. Toutefois, les gouvernements, y compris le nôtre, se sont sentis libres d’ignorer cette demande.. « C’était totalement inacceptable », a souligné von der Leyen, reconnaissant que malgré les progrès, il reste « encore beaucoup de travail à faire ».
Quatre vice-présidents exécutifs : Teresa Ribeira
Et donc c’est tout 11 femmes siégeront au Collège et, sur six vice-présidents exécutifs, quatre seront des femmes.
Le premier est Teresa Ribera qui sera la nouvelle responsable de l’environnement et dirigera les travaux visant à garantir que l’Europe reste sur la bonne voie pour atteindre les objectifs fixés dans le Green Deal européen. Courageuse et déterminée, elle est champion de la sortie des énergies fossiles.
La technologie chez Henna Virkkunen
Henna Virkkunen est la nouvelle commissaire chargée de la technologie et du numérique avec la responsabilité de « Souveraineté technologique, sécurité et démocratie ». Un nom peut-être peu connu, certainement moins que son CV. Elle a été élue au Parlement européen en 2014 après avoir été ministre de l’Éducation, des Transports et de l’Administration publique en Finlande. Pour le PPE, elle a travaillé sur des questions clés liées au numérique, et c’est précisément sur cet aspect que la nouvelle commissaire devra principalement se mesurer.
Kaja Kallas, pilier de l’Ukraine
Kaja Kallaspremière femme à diriger le gouvernement deEstoniesera le nouveau haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité de l’UE. Agée de quarante-sept ans, diplômée en droit, la nouvelle Haute Représentante a la politique dans son ADN familial. Outre le soutien inconditionnel exprimé à l’Ukraine, un appel a été lancé aux alliés de l’OTAN pour qu’ils envoient des armes et des avions de combat à Kiev. Kallas s’est également retrouvé sur une liste de personnalités sanctionnées par Moscou pour leur orientation hostile.
Éducation et culture pour Roxana Mînzatu
Le député européen Roxana Minzatu a été nommé vice-président exécutif des ressources humaines, des compétences et de la préparation. Elle sera responsable des compétences, de l’éducation et de la culture, des emplois de qualité et des droits sociaux. Le tout dans le cadre de la démographie. Minzatu Il dirigera notamment l’Union des compétences et le socle européen des droits sociaux. Elle a 44 ans et est parlementaire européenne du Parti social-démocrate roumain de centre-gauche, élue pour la première fois en juillet. Dans le passé, elle avait été ministre des Fonds européens.
Les autres femmes à la Commission européenne
Outre la présidente Ursula von der Leyen, les autres femmes nommées à la Commission européenne sont :
- Hadja Lahbib (Belgique – Renew Europe): Préparation, gestion de crise, égalité
- Ekaterina Zaharieva (Bulgarie – PPE): Start-ups, recherche et innovation
- Dubravka Šuica (Croatie – PPE): Méditerranée Costas Kadis (Chypre) : Pêches et océans
- Maria Luís Albuquerque (Portugal – PPE): Services financiers
- Marta Kos (Slovénie – Renew Europe): Élargissement
- Jessika Roswall (Suède – PPE): Environnement, résilience de l’eau et économie circulaire compétitive
Une égalité pour laquelle nous devons toujours lutter
La présentation d’aujourd’hui ouvre la voie au début du processus d’audience de confirmation ou de non-confirmation, une fois que le Parlement aura reçu toute la documentation nécessaire. L’équipe qui resteraEn fait, après les audiences, ce sera celui qui formera la nouvelle Commission européenne et d’ici la fin de l’année, elle déterminera le sort de l’Union européenne pour les cinq prochaines années. L’espoir est qu’après beaucoup de travail en coulisses pour obtenir ces 40 pour cent, ce ne soient pas seulement quelques femmes qui soient perdantes.
Il ne fait par ailleurs aucun doute que les femmes restent sous-représentées en politique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023 seuls six États membres ont atteint un équilibre entre les sexes supérieur à 40 % parmi leurs parlementaires, tandis que dans sept États membres, les femmes parlementaires représentaient moins de 25 %. En janvier 2024, seuls cinq États membres sur 27 avaient une femme chef d’État. À l’échelle mondiale, les femmes n’occupent que 26,7 % des sièges parlementaires, 35,5 % des sièges des gouvernements locaux et seulement 28,2 % des postes de direction sur le lieu de travail.
Que fera l’Union pour éliminer l’écart entre les sexes
Si la lenteur actuelle du changement persiste, ce qui est très probable, d’ici 2050, le pourcentage de femmes occupant des postes de direction sur le lieu de travail atteindra seulement 30 %. C’est pourquoi la Commission européenne aidera les États membres à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies plus efficaces pour accroître le nombre de femmes occupant des postes de décision. Comme par exemple l’introduction de listes électorales paritairesconduisant à de meilleures politiques, à une culture non discriminatoire et non sexiste et à des démocraties plus fortes qui répondent mieux aux divers besoins sociaux.
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