La présidence de Vera Bergkamp sous le feu des critiques dès le premier jour

La présidente de la Chambre, Vera Bergkamp, ​​ne reviendra pas après les élections du 22 novembre. Elle a été députée pendant onze ans. Les deux dernières années et demie en tant que président de la Chambre des représentants ont semblé une véritable agonie.

Depuis le jour où elle a été élue présidente de la Chambre des représentants, Vera Bergkamp est sous le feu des critiques. Une grande partie de l’opposition aurait préféré voir quelqu’un de son sein occuper le fauteuil le 7 avril 2021, par exemple l’ancienne présidente Kadija Arib (PvdA), battue par Bergkamp. Mais le député D66 a reçu le plus de voix, y compris du côté du plus grand parti, le VVD.

Cela a immédiatement alimenté les spéculations selon lesquelles une poignée de main aurait précédé les élections. Le D66 et le VVD négociaient la formation d’un nouveau gouvernement. Le Premier ministre du VVD, Rutte, a survécu de justesse au tristement célèbre débat du 1er avril après que le D66, entre autres, n’ait pas soutenu une motion de censure. Et voilà que le VVD soutient le candidat du D66. Le chef du plus grand parti d’opposition, le PVV, Geert Wilders, n’a cessé depuis de répéter que Bergkamp devait sa position à une poignée de main dans les coulisses.

Bergkamp est devenu président de la Chambre à une époque où celle-ci était plus fragmentée que jamais. La Chambre ne comptait pas moins de dix-sept partis à son arrivée au pouvoir, égalant le record de 1918. Et ce nombre est passé à 21 après diverses scissions. Des fractions qui s’appellent parfois à l’attention. Et même si des accords étaient conclus sur les manières, Bergkamp avait parfois du mal à les respecter.

Le plus bas de tous les temps

Le point le plus bas a été les réflexions de politique générale de 2022, lorsque le cabinet s’est manifestement éloigné du débat et a refusé d’y revenir à moins que Bergkamp n’oblige le député Thierry Baudet à revenir sur ses propos. Baudet avait laissé entendre que la ministre du D66, Sigrid Kaag, aurait reçu une formation d’espion.

Plus tard cette année-là, Bergkamp fut attaquée par son prédécesseur Arib. Il a déclaré que Bergkamp l’avait poignardée dans le dos. Bergkamp (d’ailleurs avec le soutien d’autres députés du présidium) avait ouvert une enquête sur Arib après des accusations (anonymes) de comportement trop autoritaire pendant la période où elle était présidente de la Chambre. Arib est partie parce qu’elle sentait qu’elle ne pouvait plus fonctionner de manière crédible. L’enquête semble être dans une impasse.

Bergkamp s’est défendu en déclarant que la Chambre des représentants ne pouvait pas fermer les yeux si le personnel de la Chambre était accusé de comportement inapproprié. Mais la tempête autour d’elle ne s’est pas arrêtée. Une partie de la Chambre a accusé Bergkamp d’être allée au-delà de son livre en faisant enquêter sur un député. Des députés l’ont également accusée d’avoir porté un pantalon trop grand dans le dossier Arib pour redorer son image de présidente parfois impuissante.

Soupçons

Les critiques incessantes montrent à la fois le malaise de Bergkamp à l’égard de la présidence et l’atmosphère aigre qui règne à La Haye ces dernières années, avec des soupçons persistants à l’égard d’autres. Il n’est donc pas surprenant qu’elle ait annoncé jeudi qu’elle ne reviendrait pas après les élections. Dans sa lettre d’adieu, elle résume tout ce qui a été mis en branle sous sa présidence. Par exemple, davantage d’investissements ont été investis dans le soutien aux députés et le vote a lieu à des moments plus prévisibles. Pourtant, ce n’est pas ainsi que l’on se souviendra de Bergkamp.

Il est amer pour elle que, dans les années précédentes, elle ait été considérée comme une parlementaire relativement performante en tant que députée. Elle a par exemple préconisé la légalisation de la culture du chanvre (ce qui a conduit le gouvernement précédent à lancer un essai sur les mauvaises herbes, qui n’a toujours pas démarré). Elle était membre de la commission d’enquête parlementaire chargée d’enquêter sur la débâcle de Fyra et elle a contribué à garantir que les écoles religieuses ne soient plus autorisées à refuser des enseignants simplement en raison de leur orientation sexuelle.

Bergkamp est marié et père de deux filles. Elle ne sait pas encore ce qu’elle fera après les élections. « Jusqu’aux élections, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour servir la Chambre », termine-t-elle sa note de suicide.

Écoutez également notre podcast Politics Close, et abonnez-vous via Spotify ou Pomme:



Regardez toutes nos vidéos sur la politique ici :



ttn-fr-43