La pop de Nana Lourdes cherche à fuir la campagne


Nana Lourdes est le pseudonyme de l’auteure-compositrice-interprète et productrice portugaise Adriana Caldas de Barros, qui vient de sortir sa première mixtape ‘Wyoming‘. Nana Lourdes est fascinée par cet état depuis qu’elle y a vu tourner un épisode de « L’incroyable famille Kardashian » et a été frappée par le contraste entre « l’artificialité » de la famille et le « milieu rural » dans lequel elle se trouvait. Ainsi, « Wyoming » est l’histoire d’une romance qui offre, à son tour, une analogie sur l’addiction à la culture des célébrités.

‘Horse Girl’, l’un des morceaux les plus marquants de ‘Wyoming’ et aujourd’hui chanson du jour, résume ce concept et explore ce conflit entre la fascination pour les stars et leurs problèmes (« J’ai toujours dit ‘mange les riches’, je suis un hypocrite »). La chanson, quant à elle, sonne comme un hybride entre le hip-pop des années 2000 (je pense à Lily Allen ou Natasha Bedingfield) et la pop autodidacte d’Oklou ou de l’école PC Music, un mélange qui suit les reste de l’album, avec des morceaux plus funky (‘Fuck Up Person’) ou plus dansants (‘Sausalito’).

Nana Lourdes est une autre de ces artistes élevées avec la pop millénaire. Influencée autant par Britney que par ‘Currents’ de Tame Impala ou par « that song de LeAnn Rimes », la Portugaise a commencé à composer de la musique tout en vivant chez ses parents car dans sa ville de 800 habitants il n’y avait rien à faire. Ses premiers singles, en particulier « Made Your Mama Cry » et « That’s How it Goes », sont décidément accrocheurs et c’est sur « Wyoming » que le son de Lourdes commence à se compliquer avec des sons plus expérimentaux.

Cependant, Lourdes est clair qu’elle veut sonner pop et, surtout, servir de pont « entre la pop commerciale et la musique alternative », un objectif qu’elle poursuit clairement dans la plupart de ses chansons.






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