La politique ne voulait pas les voir, mais les électeurs et les électriciens l’ont remarqué et ont choisi deux jeunes femmes, qui ont conquis cette place en la méritant


Let les tantes rebelles de 68 ont revendiqué leurs droits, mais dans les luttes politiques, elles ont été reléguées au rang d’anges ronéotypés. Les mères, entrant massivement dans le monde du travail, ils avaient laborieusement conquis quelques sommets, mais dans les institutions vient de brouter le pouvoir, détenu au vice-quelque chose. Mais eux, la génération des moins de 50 ans, il était écrit qu’ils même la dernière marche a été franchie et le plafond de cristal a été brisé. A quoi servait tant d’étudier, d’apprendre, puis d’apprendre encore, d’essayer, d’essayer encore, si ce n’était d’être enfin numéro un ?

Danda Santini réalisatrice de « iO Donna » (photo de Carlo Furgeri Gilbert)

Dans le reste du monde, où les femmes avaient depuis longtemps atteint le sommet, les premières démissions étaient déjà enregistrées : Jacinta Ardern, première ministre néo-zélandaise, par fatigue, Nicola Sturgeon, première ministre écossaise, pour avoir manqué de temps, et quelqu’un avait pensé que était un signe clair du renoncement féminin à des luttes trop dures.

Meloni et Schlein, un disque italien

Et juste là, l’Italie, toujours à la traîne de l’Europe pour les politiques de genre, étonnamment – ou peut-être pas – en l’espace d’un an, il bat tout le monde. A l’italienne, mettre un fusil de chasse quand on n’y croyait plus, la première femme à la tête du gouvernement, Giorgia Meloni, en octobre dernier, première femme leader de l’opposition, aujourd’hui Elly Schlein.

Elly Schlein, musique et politique : qui est la première femme à diriger le Parti démocrate

« J’étais l’opprimé », l’opprimé, se souvient Meloni. « Encore une fois, ils ne nous ont pas vus venir », cite Schlein. Pourtant les femmes lèvent la main depuis quelque temps, sur tous les frontsla « femme et mère » féminine à droite, la « femme non-mère féministe qui aime une autre femme » à gauche. La politique ne voulait pas les voir, mais les électeurs et les électriciens ont remarqué et ils ont choisi deux jeunes femmes. Non pas parce que les femmes, jusqu’à hier une limite en politique (« personne ne votera pour une femme »), ni en vertu de certains quotas de femmes, mais parce que J’ai gagné cette place en la méritant.

Les femmes en politique, le pouvoir de conviction

La nouveauté, c’est qu’ils ont été convaincants. Passionnéparce qu’ils vivent dans la politique militante depuis qu’ils sont petits. Courageux, prêt à courir seul fonder un parti ou une liste sans avoir à demander la permission à des camarades masculins. Reste fort: Melon aux Frères d’Italie est parti de 3% en 2002, Schlein avec la liste « Brave » n’a pas dépassé 4% en 2019. Sois prêt: Ne sous-estimez jamais les nerds. Et surtout : clair, concret, cohérent.

Je suis partial, bien sûr, comment pourrais-je ne pas l’être à cette occasion ? Mais je garde les pieds sur terre : personne ne s’attend à ce que les femmes aient des super pouvoirs. Simplement, il est bon que ce qui a toujours été naturel pour les hommes devienne normal, aspirer au pouvoir. Et il est légitime d’espérer que cette normalité, plus équilibrée entre les genres, puisse redonner un peu d’élan et d’étincelle même au débat d’idées. Remettre la politique au centre comme un service et une passion et pas seulement comme un métier et une cooptation. Et c’est bon signe: avec les bons arguments les consciences endormies, déprimées, ennuyées peuvent être réveillées. Peut-être qu’ils avaient de bonnes raisons d’être.

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