La police ne trouve pas d’interprètes français, anglais et allemand : « Travailler pour la justice génère trop peu de revenus »

Le mois dernier, le parquet d’Anvers a envoyé une lettre de colère à l’association professionnelle des interprètes judiciaires. Les zones de police d’Anvers constatent qu’il devient de plus en plus difficile de trouver un interprète pour les aider lors des interrogatoires des suspects. « Il ne s’agit pas d’une langue moins commune, mais des langues les plus connues comme le français et l’anglais », lit-on dans la lettre. « On me dit que les interprètes sont trouvés, mais ils ne sont pas enclins à venir. »

Selon Henri Boghe du Syndicat professionnel des traducteurs et interprètes assermentés (BBVT), c’est une question d’argent. « De nombreux membres ne travaillent plus que comme interprète judiciaire en tant que profession secondaire en raison du faible salaire. Ils ont été contraints de chercher un autre emploi ailleurs, car le travail pour la Justice génère trop peu de revenus. »

Le mois dernier, le BBVT a proposé au ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) d’augmenter le tarif horaire et de payer un interprète au moins pour un bloc de trois heures. « Mais son cabinet a rejeté cela », dit Boghe.

Le cabinet du ministre de la justice a indiqué que beaucoup a déjà été fait pour les interprètes et que la proposition du BBVT « n’est pas réalisable dans le contexte économique actuel ».



ttn-fr-34