La police iranienne utilise des caméras pour contrôler plus strictement les vêtements des femmes

La police iranienne doit déployer des caméras et d’autres équipements dans une nouvelle tentative pour forcer les femmes à se conformer au code vestimentaire strict de l’Iran. La police l’a fait savoir vendredi dans un communiqué.

Les caméras sont installées dans des lieux publics. Les contrevenants reçoivent alors un SMS contenant un avertissement et une explication des conséquences possibles, selon la police. Depuis 1979, la charia islamique iranienne oblige les femmes à se couvrir les cheveux et à porter des vêtements longs et amples. Les contrevenants peuvent faire face à une réprimande publique ou à une amende et peuvent même être arrêtés.

Malgré la menace d’arrestation, un nombre croissant d’Iraniennes choisissent encore de descendre dans la rue à découvert, surtout depuis la mort de Mahsa Amini, 22 ans. La femme est décédée en septembre lorsqu’elle a été arrêtée par la police des mœurs car elle n’aurait pas porté correctement son foulard. Les femmes iraniennes sont alors descendues dans la rue en masse pour protester, enlevant leur foulard et en y mettant le feu.

La réglementation encore renforcée

Mais les autorités et les sympathisants du régime ont riposté durement : des milliers de manifestants ont déjà été arrêtés et quatre manifestants ont été exécutés depuis décembre. Amnesty International prévient que même des enfants sont torturés par les autorités. Des milliers de filles d’âge scolaire ont également été empoisonnées depuis novembre, selon des militants.

La répression brutale de l’armée et de la police iraniennes a finalement réprimé les manifestations et a encore renforcé le code vestimentaire. La nouvelle loi permet même de juger les femmes qui refusent de porter un couvre-chef dans leur propre voiture. Leurs véhicules seront également saisis dans cette affaire, a rapporté l’agence de presse iranienne Fars.

La police aura également le pouvoir de fermer une entreprise si les employés ne respectent pas les règles obligatoires du hijab. Selon le quotidien iranien Chargh plus de 100 magasins et entreprises ont déjà été fermés le mois dernier pour non-respect du code vestimentaire iranien.



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