Les autorités iraniennes ont fermé 137 magasins et 18 restaurants depuis samedi parce qu’ils ne respectaient pas l’exigence du foulard pour les femmes. Ceci est rapporté par l’agence de presse iranienne tasnim, qui est affilié aux gardiens de la révolution en Iran, dimanche. L’action intervient environ 24 heures après que la police a annoncé qu’elle surveillerait si les femmes portaient leur foulard via des caméras.
Samedi, le gouvernement iranien a annoncé que la police utiliserait des caméras pour identifier et suivre les femmes qui ne portent pas de foulard. Les caméras sont installées dans les lieux publics et le long des routes.
Les femmes qui ont été identifiées reçoivent d’abord un SMS avec un avertissement, après quoi des mesures sont prises. La police a également averti que les entreprises pourraient être fermées si les employés ou les visiteurs ne respectaient pas le code vestimentaire et les a appelés à « appliquer sérieusement les normes sociales ».
Foulard dans la voiture
Selon agence de presse d’État Mizan des centaines de femmes ont depuis été identifiées qui ne portaient pas de foulard dans leur voiture et averties des conséquences. Les femmes qui ne portent toujours pas de foulard au volant après ce message seront retirées de la route par la police.
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Certaines femmes en Iran refusent de porter leur foulard depuis la mort de Mahsa Amini, 22 ans. La Kurde Amini a été arrêtée en septembre dernier par la police des mœurs, qui surveille le respect du code vestimentaire strict pour les femmes, car elle n’aurait pas porté correctement son foulard. Lors de son arrestation, elle a été battue si violemment qu’elle est décédée des suites de ses blessures à l’hôpital.
Après sa mort, les femmes iraniennes ont protesté en masse contre le code vestimentaire strict et des millions de personnes sont descendues dans la rue pendant des mois pour protester contre le gouvernement. Des dizaines de personnes sont mortes dans les manifestations. Des manifestants ont été brutalement battus par les autorités, des Iraniens arrêtés ont été emprisonnés ou exécutés.