Dans la capitale Paris et à Nantes, dans l’ouest de la France, la police a utilisé des gaz lacrymogènes contre des manifestants. Ils sont descendus dans la rue le jour de la fête du Travail pour protester contre la réforme des retraites du président Emmanuel Macron. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de nos voisins du sud après un appel des syndicats.
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Les syndicats avaient espéré « un tsunami » de manifestants pour montrer qu’ils n’abandonnent pas le combat contre la réforme. Au total, selon les autorités, quelque 500 à 650 000 manifestants sont descendus dans les rues à travers la France. Les syndicats espéraient au moins 1 million de participants.
Ces dernières années, plus de 100 000 Français sont descendus dans la rue le 1er mai, qui est aussi une fête nationale en France. La dernière fois que les huit syndicats français ont organisé ensemble une marche, 456.000 personnes ont manifesté, selon la police, près de 1,2 million, selon les syndicats.
Des manifestants arrêtés, des policiers blessés
Les manifestations ont également été entachées dans plusieurs endroits en France. À Paris, par exemple, des projectiles ont été lancés sur la police, des vélos partagés ont été incendiés et des arrêts de bus ont été démolis. Il y avait 5 000 agents prêts à intervenir et ils l’ont fait avec des gaz lacrymogènes et des accusations. Plusieurs agents ont été blessés.
Des véhicules ont été incendiés dans le sud-est de Lyon. Plusieurs magasins ont été démolis, montrent des images télévisées, selon l’agence de presse Reuters. A Nantes, où la police a également fait usage de gaz lacrymogènes, un incendie a fait rage devant un bâtiment gouvernemental.
A Bordeaux, Lyon, Marseille et Toulouse, entre autres, des vitrines de magasins et de banques ont également été brisées ou des poubelles et des voitures ont été incendiées. Des dizaines de manifestants ont été arrêtés.
« Impossible de gouverner sans le soutien populaire »
Macron a relevé l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, malgré les protestations majeures en France. Résultat, sa popularité a chuté au plus bas depuis la crise des gilets jaunes en 2018 et 2019. Quand le président se mêle, il est désormais hué.
Sophie Binet, du syndicat d’extrême gauche CGT, a déclaré avant le début de la manifestation qu’il n’était pas encore décidé de parler au gouvernement d’autres dossiers liés au travail. « Ils ne peuvent pas gouverner sans le soutien de leur peuple », a déclaré la syndicaliste.
Le syndicat réformiste CFDT se plaint également que Macron refuse d’écouter les revendications de « l’un des mouvements sociaux les plus puissants depuis des décennies ». « Nous devons maintenant mettre sur la table d’autres propositions sur les salaires et les conditions de travail », a déclaré le président Laurent Berger à BFM TV.
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