La police enquête sur les menaces de mort d’Aboutaleb par des hooligans de Feyenoord

La police de Rotterdam a ouvert une enquête sur les banderoles menaçant de mort le maire de Rotterdam Ahmed Aboutaleb et Paul van Dorst, co-fondateur du groupe de supporters LGBTI+ Roze Kameraden. Un porte-parole de la police l’a confirmé vendredi. Des supporters qui appartiennent probablement au Rotterdam Youth Kern (RJK) ont tenu le rideau à Tirana albanaise, où Feyenoord a disputé mercredi la finale de la Conference League face à la Roma.

Une photo du compte Twitter « Hooligans.cz Official » (plus de 10 000 abonnés) montre cinq grandes bannières blanches avec des textes noirs et rouges dessus. Les slogans sont homophobes, misogynes et glorifient Adolf Hitler. Les fans de Feyenoord eux-mêmes sont méconnaissables. Seules leurs jambes nues – ils portent tous des shorts – dépassent de dessous les draps. Ils sont sur un terrain près du stade. Les policiers présents ont déclaré ne pas avoir vu les banderoles dans le stade lui-même.

« Une menace sérieuse pour Roze Comrades, une attaque contre la communauté LGBTI+ », écrit le conseiller de Rotterdam Co Engberts (PvdA) dans une réponse à Twitter. « Tout le soutien va à notre maire Aboutaleb et ses proches pour ces textes dégoûtants. Espérons que les auteurs pourront être identifiés rapidement », a conclu l’édile dans son message. De plus, il appelle la municipalité à « faire plus », dit-il poser des questions au conseil et dit trouver « incompréhensible » que Feyenoord n’agisse pas.

Réaction Feyenoord

Le club de football a déclaré à l’agence de presse ANP plus tôt dans la journée qu’il ne pouvait pas résoudre le problème seul. « Bien que cela porte atteinte au nom du club et que nous en soyons très déçus, force est de constater que Feyenoord ne peut résoudre ce problème social, et en tout cas pas seul. Ne serait-ce que parce que nous ne savons pas qui ils sont et que cela se passe toujours à l’extérieur du stade. »

Le président de l’association des supporters de Feyenoord a déclaré à RTV Rijnmond qu’il trouvait l’action particulièrement triste. Il souligne que ce « n’est pas Feyenoord », mais un « groupe aux idées extrêmes ».

Ce n’est pas la première fois que le RJK (environ 150 supporters âgés de 15 à 25 ans) est discrédité après que des textes homophobes ont été écrits sur la porte roulante du gymnase de Van Dorst. Il y avait aussi une menace de mort adressée aux trois membres du conseil. Tout cela signé avec ‘RJK’, une branche du noyau dur de Feyenoord. Plus tard, le bâtiment du COC de Rotterdam, qui s’est prononcé en faveur des camarades roses, a également été repeint. Expéditeur : le RJK. Quatre personnes dans la vingtaine ont été arrêtées pour cet incident en février de cette année.



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