La plus grande force de police britannique, la Met Police, est coupable de racisme, d’homophobie et de misogynie. La police londonienne ne peut plus compter sur la confiance du public, selon un rapport publié mardi.
La parlementaire Louise Casey a enquêté sur le fonctionnement du Met après le meurtre de Sarah Everard en 2021. Cette jeune femme londonienne a été violée, assassinée et brûlée vive par un policier britannique prétendant l’arrêter. L’agresseur a été condamné à la prison à vie. Le meurtre a suscité de vives inquiétudes quant à la sécurité des femmes dans la rue.
Selon Casey, une majorité de Londoniens ont perdu confiance dans le “bastion masculin” des forces de police. Le corps est brisé et pourri de l’intérieur, indique le rapport de 363 pages.
Les employées de la police sont constamment victimes de discrimination, des agents racistes travaillent dans la force et il y a une homophobie profondément ancrée dans l’organisation, dit Casey. On dit que le haut du corps est “dans le déni” à ce sujet.
Le Met n’a pas réussi à protéger le public des agents qui abusent des femmes, conclut Casey. S’il n’y a pas d’amélioration, la police de Londres a intérêt à être démantelée. Le Met compte plus de 43 000 employés.
Le chef de la police Mark Rowley propose aux Londoniens en réponse à la Bbc ses excuses. “C’est horrible”, dit le chef de la police, ajoutant que le rapport a déclenché en lui toute une gamme d’émotions. “Colère, frustration et honte.”