Un tribunal américain a condamné Guy Reffitt, 49 ans, partisan d’extrême droite de Trump, à sept ans et trois mois de prison pour sa participation à la prise du Capitole. Le tribunal a prononcé la peine la plus sévère pour l’instant en réponse à l’attaque contre le bâtiment du parlement américain. Selon les procureurs, Reffitt avait une arme à feu sur lui.

Reffitt fait partie des Trois Pourcents. Lors du premier procès en mars, il avait déjà été reconnu coupable de cinq crimes.

Le jour de la tempête, Reffitt a conduit le premier groupe à envahir le Congrès. Entre autres choses, il a aidé en brisant les lignes de police. En plus d’une arme à feu, l’homme portait également un gilet pare-balles, un casque et des menottes en plastique.

Gaz irritant

Reffitt s’est retiré de la bataille après avoir été aspergé d’un gaz irritant. Beaucoup d’autres, pendant ce temps, faisaient des ravages à l’intérieur du Capitole. « Je ne suis pas entré, mais j’ai aidé à attiser le feu », s’est vanté Reffitt dans une vidéo par la suite. Les procureurs avaient filmé la prise d’assaut montrant Reffitt s’adressant à la foule depuis les avant-postes, le qualifiant de « chef ».

Les procureurs avaient demandé au juge de condamner également Reffitt pour terrorisme, mais le tribunal n’a pas été d’accord. Quant à eux, il dut faire quinze ans de prison. Les avocats de Reffitt ont insisté sur le fait qu’il n’était pas entré dans le bâtiment du parlement et qu’il n’avait commis aucune violence.

« Les traîtres sont tués »

A son retour à Wylie (près de la ville texane de Dallas ; ndlr) il a menacé ses deux enfants pour les empêcher de dénoncer leur père. « Les traîtres sont tués », a-t-il déclaré dans une conversation que son fils de 19 ans, Jackson, a enregistrée et remise au FBI.

Plus de 850 personnes ont été arrêtées pour avoir pris d’assaut le Capitole, dont 330 ont plaidé coupable. Seule une dizaine d’entre eux ont déjà été jugés. La peine de prison la plus lourde à ce jour était de cinq ans et trois mois.

Outre ce volet judiciaire, une commission de la Chambre des représentants tente de clarifier le rôle de l’ancien président Donald Trump dans les violences. Leur rapport est attendu avant les élections de mi-mandat cet automne.



ttn-fr-3