Le gouvernement sortant ne peut pas simplement mettre un terme à l’accueil de trois « ressortissants de pays tiers » qui ont fui l’Ukraine vers les Pays-Bas. C’est le jugement du tribunal de Roermond. Dans une affaire antérieure, c’est le contraire qui s’est produit. Le Conseil d’État doit désormais apporter de la clarté.
Les ressortissants de pays tiers sont des personnes qui ont séjourné temporairement en Ukraine lorsqu’elles ont dû fuir la guerre. Il s’agit principalement de Syriens et de personnes originaires de pays africains venus travailler ou étudier. Ils n’ont pas de passeport ukrainien.
Ce groupe est soumis aux mêmes règles que les autres réfugiés ukrainiens et bénéficie donc automatiquement d’une protection temporaire. À partir du 4 septembre, ce ne sera plus le cas et leur titre de séjour temporaire sera annulé. Les personnes doivent alors demander l’asile ou retourner dans leur pays d’origine.
Mais aussi ses doutes sur cette décision du cabinet. Diverses organisations ont déposé un dossier pour douze ressortissants de pays tiers.
Le tribunal a statué sur trois de ces affaires mercredi après-midi. Dans tous les cas, le tribunal a jugé que le gouvernement ne pouvait pas révoquer les permis de séjour temporaires. Les trois ressortissants de pays tiers, originaires du Maroc et de l’Inde, n’ont donc pas à demander l’asile pour le moment.
La protection temporaire a été interrompue
Dans une première affaire, le juge s’est prononcé contre les organisations le 10 août. Cette affaire concernait un Tanzanien qui avait fui l’Ukraine. Dans son cas, le tribunal de Rotterdam estime que le gouvernement peut lui retirer son permis de séjour temporaire.
Nous attendons maintenant l’appel. Les affaires sont ensuite portées devant le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative. Ce jugement sera déterminant pour le projet. On ne sait pas exactement quand cela se produira.
Entre-temps, le cabinet sortant a décidé de lever la protection temporaire des ressortissants de pays tiers à compter du 4 septembre. Le jugement d’aujourd’hui n’y change rien.
Les municipalités s’inquiètent de ce qui va se passer dans les semaines à venir. Actuellement, les ressortissants de pays tiers, comme les Ukrainiens, y sont pris en charge. Ils n’ont pas besoin de demander l’asile et ne doivent donc pas se rendre dans un centre pour demandeurs d’asile ordinaire.
Environ 2 900 ressortissants de pays tiers perdront leur protection temporaire la semaine prochaine. Environ 700 personnes souhaitent demander l’asile. Les maires s’inquiètent pour les 2 200 autres. Ils craignent de se retrouver dans l’illégalité parce qu’ils ne sont plus autorisés à travailler.